SAGUENAY – Les organisations syndicales représentant les travailleuses et travailleurs de la filière forestière québécoise (Unifor les Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), expriment leur déception face aux thèmes abordés lors des tables de réflexion sur l’avenir de la forêt initiées par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF).
En novembre dernier, le MRNF a lancé une vaste réflexion sur l’avenir de la forêt, à laquelle les syndicats ont offert leur collaboration. Cependant, après avoir pris connaissance des sujets soumis à la discussion lors des 12 tables régionales à venir, ils ont constaté qu’il n’est aucunement question des enjeux cruciaux liés à la main-d’œuvre forestière.
La main-d’œuvre forestière : absente de la réflexion mais pourtant essentielle
Les organisations syndicales considèrent que les travailleuses et travailleurs sont laissés pour compte dans cette démarche. Il est essentiel que les tables de réflexion nous permettent d’aborder les impacts imminents de même que les enjeux de transition qui découleront de la transformation des pratiques d’aménagement, de la diminution des possibilités forestières, de la volatilité climatique et de l’incertitude économique.
« Nous exigeons que la ministre revoit la liste des thèmes abordés lors de ces tables de réflexion et donne une place légitime aux enjeux liés à la main-d’œuvre forestière. Le Québec a besoin d’une vision globale et inclusive pour sa forêt, et celle-ci repose en partie sur la reconnaissance des préoccupations et de l’expertise des travailleuses et travailleurs de l’industrie » déclarent à l’unisson le directeur québécois Daniel Cloutier, celui des Métallos Dominic Lemieux, le président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Luc Vachon ainsi que le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin.
La stratégie caribou devrait être liée à la consultation
De plus, les leaders syndicaux soulignent que la démarche actuelle se déroule en l’absence d’une stratégie caribou, qui ne peut qu’avoir un effet déterminant sur les positions adoptées par les participants.
Les syndicats appellent à un réexamen immédiat du processus de consultation, afin que les travailleuses et travailleurs de l’industrie occupent la place qui leur revient au cœur de ces discussions cruciales pour l’avenir de la forêt québécoise.
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