BURNABY, Colombie-Britannique – Le Syndicat des Métallos, qui représente près de 300 travailleuses et travailleurs de Rogers Communications Inc. dans le Grand de Vancouver, a déposé un préavis de grève de 72 heures à l’entreprise. La section locale 1944, unité 60, des Métallos a l’intention de lancer une série de grèves tournantes après un arrêt de travail complet le lundi 6 novembre à midi.
«Nous sommes extrêmement déçus et frustrés par la manière d’agir de Rogers à la table de négociation. Nos membres refusent d’accepter un contrat dans lequel ils vont probablement perdre leur emploi alors que des sous-traitants effectueront le travail à leur place. La dernière offre de Rogers est une atteinte honteuse contre nos membres, leurs proches et les communautés desservies par Rogers. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre pour nos emplois», déclare le représentant syndical Jayson Little.
Le 22 septembre, les membres des Métallos ont voté à 99,6 % en faveur d’une grève, donnant à leur comité de négociation le droit de poursuivre des moyens de pression, y compris une grève illimitée. La semaine dernière, le syndicat a demandé aux membres de limiter les heures supplémentaires et Rogers a riposté en recourant à des briseurs de grève pour combler les besoins en heures supplémentaires.
«Notre détermination collective n’a pas faibli et, en fait, en utilisant des briseurs de grève, Rogers a augmenté l’intensité, la force et la détermination de nos membres. Ce qui est également frustrant, c’est l’absence d’une loi fédérale interdisant les briseurs de grève que le gouvernement Trudeau avait promise. En raison de ces briseurs de grève et de l’absence d’une loi fédérale dans ce domaine, nous risquons de passer les prochaines semaines et possiblement le temps des Fêtes sur une ligne de piquetage plutôt qu’avec nos familles et de faire le travail que nous aimons», explique Jayson Little.
Le syndicat a commencé la conciliation par l’entremise du Service fédéral de médiation et de conciliation le 3 août 2023. Les deux parties sont en négociation depuis février dernier et les syndiqué.e.s continuent de travailler selon les termes de leur précédente convention collective, qui est arrivée à échéance le 23 mars dernier.
«Nos membres et les Canadiens et Canadiennes croyaient de bonne foi que Rogers s’était engagé à renforcer sa main-d’œuvre dans l’Ouest canadien grâce à la fusion Rogers-Shaw. Dans le cadre d’un ensemble de garanties pour l’approbation de sa prise de contrôle, Rogers a pris l’engagement envers le gouvernement fédéral de créer 3 000 nouveaux emplois dans l’Ouest canadien», rappelle Scott Lunny, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ouest canadien.
«Aujourd’hui, c’est tout l’inverse qui se produit. Rogers tente de remplacer les employés par des sous-traitants. Cela va à l’encontre de ces engagements, et nos membres n’arrêteront pas de se battre pour une meilleure sécurité d’emploi et des clauses équitables sur la sous-traitance», conclut Scott Lunny.
Le 2 octobre, les parties sont entrées dans une période de réflexion de 21 jours qui s’est terminée le 23 octobre. Les principaux enjeux du syndicat portent sur la sous-traitance des emplois.
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleurs et travailleuses choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
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