Je vous écris pour vous faire part de mes préoccupations concernant le conflit de travail en cours chez Rogers Communications et leur recours à des travailleurs de remplacement à Abbotsford, en Colombie-Britannique.
Lorsque Rogers est revenu sur le marché de l’Ouest canadien en achetant Shaw, la compagnie a fait plusieurs promesses importantes aux Canadiens : le maintien de bons emplois, une amélioration des services dans les petites communautés et un plus grand choix pour les consommateurs.
En résumé, elles ont menti ! Il s’agit du troisième conflit de travail majeur en C.-B. depuis leur retour, il y a un peu plus de deux ans. Il s’agit d’une campagne de suppression des salaires qui visent à isoler les travailleurs et ça ne peut se poursuivre.
Rogers n’a pas engagé de négociations raisonnables. Après seulement quatre jours de négociations, elle a choisi une voie menant directement à ce conflit. Elle exploite une faille dans le projet de loi C-58, la Loi fédérale anti-briseurs de grève récemment adoptée, pour faire venir des gestionnaires de partout au pays pour remplacer les travailleurs en grève. Depuis plus de deux mois, elle compte sur ces briseurs de grève plutôt que de chercher à conclure une entente équitable avec leurs employés. Cette faille désavantage de manière disproportionnée et, franchement, nuit aux petites villes comme Abbotsford.
Le recours par Rogers à des briseurs de grève à la fois gestionnaires va à l’encontre de l’esprit même du projet de loi C-58, qui a reçu l’appui de tous les partis à Ottawa. Cette loi a été conçue pour réduire les impacts négatifs sur les communautés et les travailleurs lors de conflits de travail. Les gestes de Rogers sapent ces protections, minent la confiance du public et prolongent les préjudices subis par 25 familles de notre communauté.
Les habitants d’Abbotsford ont droit à des services de haute qualité ! Or, même avec ces travailleurs de remplacement, Rogers est incapable de répondre à la demande et n’a pas les compétences nécessaires pour offrir les services auxquels la communauté devrait pouvoir se fier. La situation est telle que même des clients payants se voient refuser des appels de service.
Le projet de loi C-58 devait aller au-delà des mots. Les lois visant à protéger les travailleurs et travailleuses doivent avoir des conséquences réelles et applicables. Si un conflit de travail qui dure depuis plus de deux mois peut se produire à Abbotsford sous C-58, il peut se produire dans n’importe quelle petite communauté au pays. Il faut arrêter immédiatement les dommages causés aux communautés et aux travailleurs !
Toutes nos communautés méritent la qualité de service comme qu’elle était avant ce conflit, et nos travailleurs locaux mérite une entente équitable. Il est temps de tenir Rogers responsable de leurs engagements et de fermer cette faille.