Des centaines de délégué.e.s se sont réuni.e.s à Gatineau (Qc) en octobre dans le cadre de la Conférence nationale du Syndicat des Métallos sur la santé, la sécurité, l’environnement et les droits de la personne, connue comme Justice 2024.
La conférence a commencé par une émouvante bénédiction de Claudette Commanda, Aînée algonquine, militante des droits des autochtones et chancelière de l’université d’Ottawa.
« Sans justice, y aura-t-il guérison ? Y aura-t-il équité ? Sans justice, y aura-t-il une bonne journée et une meilleure demain et à l’avenir ? Continuez à travailler pour la justice. Continuez à faire cet excellent travail », Claudette Commanda a exhorté les délégué.e.s.
Le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, a parlé de la nécessité de bien comprendre le concept de justice, y compris d’élargir notre militantisme syndical afin d’y inclure la question des travailleurs étrangers temporaires, qui sont souvent exploités et qui ont peu d’espoir de devenir des résidents et citoyens permanents.
Marty Warren, directeur canadien des Métallos, a donné un aperçu des principales initiatives du syndicat en matière de santé et de sécurité, d’environnement et de droits de la personne, dont la campagne remaniée « Mettons fin au carnage, Appliquons la loi », la campagne « Monter le niveau de la santé et sécurité pour les femmes », le Comité national de lutte contre le racisme, le Comité autochtone national et le Groupe de travail national des Métallos sur la Fierté.
« Certaines des tâches les plus complexes et les plus difficiles auxquelles nous sommes confrontés en tant que militantes et militants de la justice sont liées aux problèmes climatiques et environnementaux qui deviennent de plus en plus pressants chaque jour », a expliqué Marty Warren.
« Nous ne pouvons pas nous dérober face à ces défis, et c’est pourquoi notre syndicat est à l’avant-plan de l’intersection entre la décarbonisation et les emplois de qualité. Nous savons que nous pouvons avoir un avenir avec de bons emplois dans le secteur des ressources et celui de la fabrication, tout en édifiant une économie plus propre et durable. »
Un volet essentiel de la conférence était axé sur la poursuite de la campagne « Mettons fin au carnage », notamment les récits de dirigeants de sections locales dont les lieux de travail ont été le théâtre d’accidents mortels, comme l’explosion à la raffinerie Come By Chance (T.-N.-L.), qui a entraîné la mort d’un membre et en a blessé grièvement plusieurs autres, les explosions dévastatrices aux scieries de Lakeland et Babine en Colombie-Britannique, où une explosion mortelle et un incendie ont ravagé la scierie, tuant et blessant plusieurs membres, et National Steel Car, où trois membres ont été tués au travail en l’espace de 21 mois.
En plus de la session plénière, les délégué.e.s à la conférence ont participé à des ateliers informatifs de renforcement des compétences.
Lors de la journée de clôture, les participant.e.s ont entendu Julia McKay, coordinatrice de l’engagement autochtone du District 3, parler de la Journée nationale de commémoration pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (4 octobre). Jason Prokopchuk (SL 7689), Jean-Yves Couture, représentant du District 5 et Dan Bertrand (SL 6500) se sont joints à elle.
Les membres du Comité national de lutte contre le racisme et du Groupe de travail des Métallos sur la Fierté se sont présentés, et le nouveau Comité des droits de la personne a été dévoilé. Les statuts du Syndicat international prévoient la création de comités des droits de la personne dans les sections locales.
La conférence s’est achevée par une rétrospective des 50 ans qui se sont écoulés depuis le déclenchement de l’influente grève sauvage d’Elliot Lake, dans le nord de l’Ontario.
Qu’il s’agisse de santé et de sécurité, d’homophobie, de transphobie, de racisme contre les Noirs, de racisme contre les Autochtones ou de toute autre forme de racisme, un tort fait à un est un tort fait à tous !
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