MONTRÉAL – Le Syndicat des Métallos déplore la décision de l’administration américaine de faire appel du verdict de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le conflit du bois d’œuvre. Les Métallos entendent continuer les représentations des deux côtés de la frontière dans l’espoir que la raison l’emporte et que l’impasse puisse être dénouée.
En portant en appel la décision de l’OMC, les États-Unis envoient directement le dossier dans un cul de-sac, puisqu’ils font appel d’un côté à l’Organisme de règlement des différends de l’OMC… dont ils paralysent le fonctionnement de l’autre côté, en bloquant le processus de nomination. Ainsi, l’instance n’est plus fonctionnelle depuis décembre 2019, étant donné qu’il n’y a plus assez de juges pour y siéger.
Les Métallos continueront de faire des représentations des deux côtés de la frontière pour lever les barrières au commerce du bois d’œuvre. «Le gouvernement américain contourne ainsi le processus de résolution de conflit. On va continuer de plaider pour une approche plus constructive des deux côtés de la frontière. Notre bois d’œuvre est de bonne qualité et essentiel à l’économie nord américaine. Pénaliser notre bois, c’est pénaliser aussi l’économie américaine et les consommateurs américains. Des intervenants le réalisent aussi au sud de la frontière», fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
«Les États-Unis doivent reconnaître que notre système de gestion de la forêt peut être différent du leur sans pour autant qu’il s’agisse d’une concurrence déloyale. Bien au contraire, nos forêts plus nordiques sont plus difficiles à exploiter, plus difficiles d’accès et le bois y pousse plus lentement», fait valoir le représentant syndical des sections locales métallos du secteur de la forêt, Alexandre Fréchette.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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