MONTRÉAL – La centaine de travailleurs de la tréfilerie d’ArcelorMittal de la rue Saint-Patrick à Montréal, membres de la section locale 9399 des Métallos, ont ratifié dans une proportion de 70 % un nouveau contrat de travail de 6 ans, qui comporte des hausses salariales moyennes de 37,5 %. Avec le retrait d’échelons salariaux, certains travailleurs en début de carrière auront même droit à des hausses pouvant aller jusqu’à 61 %.
Concrètement, les travailleurs syndiqués auront droit à des hausses de 10,25 $ sur six ans. Cela correspond pour la plupart des travailleurs à une hausse de 37,5 % sur six ans, dont 12 % la première année. Soulignons par ailleurs que la progression salariale est abolie et que les travailleurs commenceront automatiquement au haut de l’échelle.
« Nous sommes très fiers de ce contrat. Enfin, on a réussi à obtenir un certain rattrapage par rapport à d’autres usines d’ArcelorMittal. C’était précisément le mandat que les membres nous avaient donné », fait valoir le président de la SL 9399, Hugo Landry. Précisons que les travailleurs avaient voté en décembre un mandat de grève à l’unanimité, à exercer au moment jugé opportun.
La prime pour le travail de soir est haussée de 150 %, tandis que celle pour le travail de nuit est triplée. La cotisation de l’employeur au régime de retraite à financement salarial (RRFS) sera haussée de 40 % sur la durée du contrat. Une sixième semaine de vacances s’ajoute après 20 ans de service. Au total, lorsqu’on tient compte de tous les aspects du contrat, la masse salariale devrait être augmentée de 42 % au terme du contrat de 6 ans.
« Ce contrat envoie un signal fort quant à l’avenir de l’usine, qui est là pour rester. On a constaté que l’entreprise était prête à poursuivre les investissements dans la modernisation. Pour les travailleurs, cette entente permet non seulement de couvrir l’inflation, mais aussi d’améliorer la situation », fait observer le représentant syndical Yves Rolland.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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