BURNABY, Colombie-Britannique – Près de 300 membres de la section locale 1944, unité 60, du Syndicat des Métallos au Grand Vancouver, mis en lock-out par Rogers Communications, reprendront le chemin du travail mercredi après avoir voté pour ratifier une nouvelle convention collective. Une entente de principe a été conclue vendredi dernier et a été ratifiée hier soir dans une proportion de 96 %.
Les Métallos ont été mis en lock-out par Rogers le 6 novembre, après que le syndicat eut émis un avis de grève de 72 heures pour lutter contre l’érosion des emplois liée à la sous-traitance.
«Je suis si fière de nos membres de l’unité 60, qui se sont rassemblés pour lutter contre la menace de la perte de leurs emplois que faisait planer Rogers», déclare Donna Hokiro, présidente de la section locale 1944 des Métallos. «Bien que je reconnaisse qu’il ne s’agit peut-être pas de la meilleure convention, je crois que c’est un contrat équitable et nous avons obtenu des restrictions sur les clauses de sous-traitance qui donnent la priorité à nos membres.»
Grâce à cette nouvelle convention collective, les membres ont obtenu des augmentations salariales de 14,25 % sur une période de cinq ans avec rémunération rétroactive, une prime à la signature de 1 000 $ et une garantie aux membres de protection contre l’automatisation, des clauses relatives aux affectations provisoires, des engagements en matière d’embauche, un plafond relatif au recours aux sous-traitants, une compétence juridictionnelle clairement définie et une protection accrue contre les licenciements.
«Lorsqu’on parle d’être aussi fort que l’acier, c’est ce que nos membres ont fait tout au long de ce lock-out. Dans leurs efforts pour répondre aux demandes déplorables de Rogers à la table des négociations, les membres sont descendus dans la rue, se sont rassemblés à l’extérieur de la Tour Rogers au centre-ville de Vancouver et ont expliqué à leurs député.e.s de l’importance d’une loi fédérale anti-scabs. Je suis très fière de nos membres qui ont défendu leur emploi et leur avenir. Nos membres sont impatients de reprendre le travail pour servir les communautés où ils travaillent», affirme Donna Hokiro.
Grâce au soutien des membres des Métallos, du mouvement syndical dans son ensemble et du public, des centaines de lettres ont été envoyées aux député.e.s pour demander au premier ministre Justin Trudeau et à son gouvernement libéral d’adopter le projet de loi fédérale anti-scabs C-58 dès que possible.
«Au nom de tous nos membres, je remercie le public et le mouvement syndical d’avoir soutenu les travailleurs et travailleuses de Rogers pendant le lock-out. Merci aux membres de l’unité 60 d’avoir tenu bon ensemble chaque jour sur la ligne de piquetage. Vous avez été une véritable source d’inspiration et vous avez donné à notre comité de négociation la force et le soutien nécessaires pour aboutir à une entente», souligne Andy Wong, président de la section locale 1944, unité 60 des Métallos.
«Merci d’avoir insisté auprès de Rogers pour qu’il n’envoie pas des briseurs de grève chez vous lorsque les services Internet étaient en panne. Merci de nous avoir rejoints durant la grève et pour vos dons. Merci d’avoir pris le temps de contacter vos député.e.s pour adopter une loi fédérale anti-scabs qui est devenue connue sous le nom de loi Rogers anti-briseurs de grève. Nous n’aurions pas pu le faire sans votre soutien», ajoute Andy Wong.
«Je tiens également à remercier les nombreux député.e.s qui ont pris le temps pour rendre visite à la ligne de piquetage, y compris le chef du NPD Jagmeet Singh, Jenny Kwan, Don Davies, Peter Julian et Bonita Zarrillo, ainsi qu’à tous ceux qui ont envoyé des messages et soutenu notre cause. Nous avons lu et écouté chaque message et nous ne vous remercierons jamais assez pour votre soutien. Nous attendons avec impatience que le projet de loi C-58 soit adopté, de sorte qu’aucun.e autre travailleur ou travailleuse fédéral.e ne voit des briseurs de grève faire leur travail à leur place pendant qu’il ou elle se bat pour un avenir meilleur», conclut-il.
Les techniciens et techniciennes représentés par les Métallos, qui sont responsables de la construction, de l’entretien et de la réparation des services Internet, de téléphone et de télévision aux entreprises et aux domiciles, devraient retourner au travail mercredi, le 22 novembre.
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
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