C’est notre problème.
La violence ou les mauvais traitements peuvent se produire dans n’importe quel milieu de travail ou familial. Les victimes peuvent être des femmes, des hommes et des enfants de n’importe quelle culture et origine. Personne — pas un superviseur, un collègue, un conjoint, une conjointe, un ami ou un parent — n’a le droit de maltraiter une autre personne. Il n’y a pas d’excuse à la violence ou aux mauvais traitements. C’est mal. C’est contre la loi.
S’il est vrai qu’un petit nombre de personnes seulement commettent des actes de violence ou infligent des mauvais traitements, il est également vrai qu’un nombre incroyable de personnes en sont les victimes. Il y a des chances que nous connaissions tous quelqu’un qui a été ou qui est présentement victime d’agression.
Parlons-en ouvertement. Chaque jour, le Syndicat des Métallos adopte des politiques rigoureuses et négocie des dispositions dans ses conventions collectives pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs. La violence et le harcèlement sont des questions de santé et de sécurité. Lorsqu’une personne est exposée à ces risques, nous le sommes tous. Servez-vous de ce guide pour soulever ces questions à la table de négociation, en famille, dans la communauté, auprès des gouvernements. Collaborez avec votre permanent ou votre permanente ainsi qu’avec vos dirigeants de section locale, votre comité de la condition féminine, votre comité sur la santé et la sécurité et votre comité des droits de la personne à l’élaboration de dispositions qui vous permettront d’obtenir le soutien nécessaire pour mettre en place des politiques et procédures qui donneront aux membres la confiance dont ils ont besoin pour demander l’aide du syndicat.
Autant les hommes que les femmes peuvent être victimes de violence. Les jeunes filles et les jeunes femmes sont vulnérables et continuent à faire face à la menace d’être harcelées et agressées dans leur vie adulte. Bon nombre d’hommes qui ont signalé des cas d’agression ont eux-mêmes été maltraités étant jeunes garçons. Dans ce guide, il est souvent question de la violence faite aux femmes, ce qui laisse entendre que les femmes sont plus susceptibles d’être l’objet d’actes de violence.
Le Syndicat des Métallos tient à exprimer sa reconnaissance aux nombreux organismes communautaires qui s’occupent des questions de violence. Nous tenons à remercier tout particulièrement Education Wife Assault, le Conseil scolaire de Toronto, le Comité national de la condition féminine et les comités des droits de la personne des Métallos pour leur aide. On retrouve une grande partie de la documentation que renferme ce guide dans des publications syndicales sur la violence, ainsi que dans celles des gouvernements provinciaux et fédéral.
En lisant ce guide, vous serez en meilleure position pour parler ouvertement du problème. Il s’agira ensuite de le mettre à la disposition des autres et de les aider à « rompre le silence ». Vous pouvez copier, afficher et distribuer des parties de ce guide et une série de dépliants plus petits. Invitez une conférencière ou un conférencier à prendre la parole lors d’une réunion d’unité ou de section locale. Participez aux activités du 6 décembre, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faites aux femmes. Aidez à recueillir des fonds pour des services aux victimes de violence. Demandez aux candidats à des postes politiques ce qu’ils ont l’intention de faire pour aider à réduire et à éliminer la violence dans nos communautés.
Enfin, nous tenons à vous remercier. Votre aide pour attirer l’attention sur la violence et les mauvais traitements est bien importante. En faisant quelque chose pour « rompre le silence », on peut empêcher qu’un enfant ou un adulte soit agressé. Ensemble, nous pouvons protéger la santé et la sécurité des travailleuses, des travailleurs et de leur famille.
Solidairement,
Le directeur national,
Ken Neumann