
Chaque année, au début d’avril, nous «célébrons» la Journée de l’équité salariale, sans vraiment nous réjouir puisqu’elle marque le nombre supplémentaire de jours en 2021 qu’une Canadienne moyenne devra travailler pour gagner autant qu’un homme dans les douze mois de 2020. En d’autres mots, la femme moyenne au pays reçoit de 20% à 30% de moins que l’homme moyen.
À noter qu’il s’agit uniquement d’une moyenne! Les femmes qui se heurtent à de multiples formes de discrimination doivent travailler un nombre encore plus grand d’heures en vue d’atteindre l’équité salariale. Face à la discrimination systémique dans l’économie, les femmes handicapées enregistrent un écart salarial de 56%, les immigrantes de 55%, les Autochtones de 45% et les femmes racisées de 40%.
Pendant la pandémie, le travail des femmes est essentiel à notre économie et à notre bien-être. Les femmes œuvrent aux premières lignes dans les lieux de travail, les soins de santé, l’enseignement et les services clés, et elles le font aussi à la maison, contribuant à l’éducation des enfants, à la sécurité et au bien-être des membres de la famille. Pourtant, ce sont les femmes qui ont subi les plus grandes pertes d’emplois pendant la pandémie et qui bénéficient le moins de la reprise.
Cette situation doit changer. Nous voulons une reprise qui aide également les femmes. Nous voulons une reprise qui :
- Finance des services de garde abordables et de qualité
- Reconnait les congés de maladie comme un droit pour toute la main-d’œuvre
- Augmente le salaire minimum à un niveau viable
- Garantit l’équité salariale et l’applique
- Tient compte des femmes, dans toute leur diversité, lors de l’élaboration de politiques économiques.
Les travailleuses méritent mieux!
Solidairement,