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Le Comité national contre le racisme sejoint à la délégation du Fonds humanitaire des Métallos en Afrique du Sud

9 janvier 2024

«Je suis très heureuse d’avoir eu l’occasion de constater par moi-même la lutte des travailleuses et travailleurs sud-africains et la nécessité de collaborer et d’être solidaires à l’échelle de la planète», a déclaré Reah Arora, membre de la section locale 2009 des Métallos. Reah est membre du nouveau Comité national contre le racisme et, avec le soutien du Fonds humanitaire des Métallos (FHM), elle a pu faire partie de la délégation qui s’est rendue en Afrique du Sud.

Promouvoir les possibilités pour les Métallos de participer à des échanges entre travailleurs et travailleuses avec des organisations partenaires partout dans le monde fait partie du mandat du FHM. La délégation Métallos se composait de membres du Comité national contre le racisme et d’autres membres racisés du syndicat au Canada. Les membres en ont profité pour se plonger dans la société sud-africaine, en apprendre davantage sur son histoire et établir des parallèles avec la société canadienne et l’héritage laissé par la colonisation.

Si l’Afrique du Sud est renommée pour la beauté naturelle de ses paysages et sa diversité culturelle, elle est aussi reconnue pour son système d’apartheid et le combat mené pour y mettre fin. La chute de l’apartheid pour la grande majorité des Sud-africains non blancs qui n’ont pas bénéficié du système a été un tournant décisif porteur de grands espoirs de changement dans leur vie quotidienne. Cependant, la délégation a entendu de nombreux témoignages personnels de difficultés que subissent actuellement les Sud-africains en raison des politiques néolibérales dans ce qu’on appelle souvent un «apartheid économique» qui touche encore massivement la plupart des Sud-africains non blancs.

Depuis plus d’une décennie, le FHM donne son appui au groupe de ressources et d’information sur le travail dans le monde (ILRIG), qui a renforcé de façon déterminante la capacité des personnes et des organisations représentant les sans-emploi et les communautés défavorisées. Le groupe met à profit le vécu des collectivités, leur procure les outils dont ils ont besoin pour bien comprendre et analyser les structures du pouvoir en Afrique du Sud et dans le monde, et leur offre une formation sur la syndicalisation afin de changer le système qui les exploite.

Dans le réseau d’ILRIG, la délégation a pu rencontrer des syndicalistes, ainsi qu’un grand nombre de personnes militant en faveur des droits de la personne et représentant certaines des populations les plus marginalisées de l’Afrique du Sud.

Ils ont rencontré des membres de la base de l’organisation Intlungu Yase Matyotyombeni (IYM) dans l’une des plus grandes communautés défavorisées de la banlieue de Le Cap. IYM recrute parmi les populations noires vivant dans des habitations précaires qui ont surgi pendant la pandémie de COVID-19, quand les gens ont été obligés de quitter leur logement.

À Cissie Gool House, les délégués ont rencontré des membres de Reclaim the City (RTC), qui ont occupé l’ancien hôpital Woodstock. En pleine crise du logement à Le Cap, RTC a transformé l’ancien hôpital en logements pour les personnes qui avaient été expulsées ou déplacées.

Contraste saisissant, dans les vignobles luxuriants de Wellington, à Cap-Ouest, le groupe a rencontré le syndicat Commercial Stevedoring Agricultural & Allied Workers Union (CSAAWU), apprenant les nombreuses difficultés du secteur des travailleurs et travailleuses agricoles qui connaît le taux de syndicalisation le plus bas au pays.

Dans la dernière étape de son voyage, la délégation a assisté à la 20e école politique d’ILRIG. Cet événement annuel est une occasion unique pour les militant.e.s des mouvements sociaux de la base de partout en Afrique du Sud de se rencontrer, d’apprendre et de parler de leurs expériences afin de bâtir un mouvement pour une plus grande justice sociale. C’est dans ce contexte que les membres de la délégation ont partagé leurs propres expériences avec les questions de racisme au Canada, comme l’a indiqué Mark Austin de la section locale 1998, s’exprimant en ces mots : «Mes interactions avec les personnes de l’après-apartheid ont soulevé en moi des émotions, tout en me remontant le moral. C’était édifiant de voir comment les participants pouvaient faire le lien avec nos histoires et un triste rappel que le racisme contre les Noirs est bien présent dans nos deux sociétés».

Au-delà de leurs propres expériences, les délégué.e.s se sont engagé.e.s à revenir au Canada avec d’importantes réflexions pour en faire profiter notre syndicat, par une série d’initiatives visant à faire progresser une stratégie antiraciste, en particulier contre les Noirs dans notre syndicat et la société civile canadienne.

Amandla awethu!*
*Le Pouvoir au peuple! – un cri de ralliement en langues Xhosa et Zoulou, qu’on entend souvent en Afrique du Sud pendant des rassemblements militants.

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