
Quatorze jeunes syndicalistes du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, du Mexique et de Cuba se sont réunis à Londres (R.-U.) à la fin d’août à l’occasion du deuxième Échange mondial de jeunes, organisé cette année par les Travailleurs unis. L’activité a eu lieu sous un climat estival typiquement anglais, sans toutefois que les 12 jours de pluie n’affaiblissent l’enthousiasme des délégués!
Les activités ont débuté à Esher, au centre d’éducation de Unite the Union, un bâtiment qui témoigne de la longue histoire de l’Angleterre et rappelait aux jeunes les films de Harry Potter, et où ils ont participé à une série de débats sérieux et à de nombreux échanges comiques. Ils ont aussi discuté de la façon dont le paiement des dettes extérieures et la lutte contre les déficits sont des mécanismes visant à transférer la richesse des pauvres aux riches. Ils ont examiné la façon dont les accords commerciaux portent atteinte à la souveraineté des nations signataires. Ils ont appris comment un petit pays comme Cuba peut offrir des soins de santé et un enseignement universel parce qu’il ne subit pas l’ingérence des entreprises, un fardeau pour d’autres pays, et comment le mouvement ouvrier non seulement lutte pour les membres de leur propre pays, mais participe également à des activités de solidarité internationale avec la Colombie, Qatar et Cuba.
De plus, les participantes et participants ont appris en quoi consistaient les pensionnats du Canada, où on envoyait les enfants autochtones pour «faire taire l’Indien dans l’Indien», et sur la disparition de 43 trois étudiantes et étudiants à Iguala, au Mexique, alors qu’ils protestaient contre les frais de scolarité, il y a plus d’un an.
Le groupe s’est également attaqué à une question de grande importance, «l’apathie chez les jeunes». Est-ce un phénomène réel? Ou tout simplement de l’opinion des générations précédentes? Une chose est certaine : en grande partie, l’apathie que ressentent les jeunes découle du fait qu’ils se sentent isolés ou divisés. Il est essentiel de prendre conscience du potentiel que représente le pouvoir collectif des jeunes travailleuses et travailleurs pour surmonter de nombreux problèmes, qu’il s’agisse de l’érosion de la santé et de la sécurité au travail, de la discrimination au travail et même de contrer les effets nuisibles de la mondialisation néolibérale.
En plus de ces nombreux sujets intéressants, les jeunes ont généreusement raconté les expériences qu’ils ont vécues dans leurs efforts pour renforcer le militantisme à leur lieu de travail et créer de la place aux jeunes dans leur syndicat. Qu’il s’agisse d’histoires de guerres au travail, de discours à une conférence ou de suggestions d’un mentor respecté sur la façon de gérer une campagne fructueuse, la conversation entre les participantes et participants a eu cours librement.
La deuxième partie de l’activité s’est déroulée à l’extérieur de la salle de cours. À Londres, les jeunes ont d’abord visité le palais de Westminster, qui abrite le Parlement, et, avec Grahame Morris, député fédéral du comté de Durham et membre du Parti travailliste, ils ont parlé de la politique au R.-U. Chez Unite the Union, ils ont discuté d’idées pour travailler avec les collectivités et de la façon dont fonctionne le programme d’affiliation communautaire (Community Membership Program) de Unite the Union. Ils ont aussi appris ce que les Travailleurs unis font pour promouvoir les intérêts des travailleuses et travailleurs du monde entier.
L’échange a pris fin sur un engagement à poursuivre la conversation par voie des médias sociaux et d’autres formes de communication, et à se joindre aux participants du premier Échange mondial de jeunes le 18 septembre à l’occasion d’une «Journée de solidarité mondiale», où les jeunes syndicalistes tiendront des activités et des actions communautaires, tout en promettant de se revoir très bientôt.
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