Le Fonds humanitaire des Métallos (FHM) appuie des projets d’un peu partout dans le monde qui prônent et défendent les droits des communautés à l’échelle locale. En Colombie, pays marqué par de profondes inégalités, nos partenaires s’attaquent à un éventail d’enjeux, notamment l’inclusion civique des populations marginalisées.
L’un de ces partenariats clés vise Buenaventura, ville d’un demi-million d’habitant·e·s, dont une grande majorité de personnes afro-colombiennes. Étant aussi le plus grand port en Colombie, Buenaventura génère d’importants revenus pour l’État. Pourtant, 80 % de sa population vit dans la pauvreté, et 41 % dans l’extrême pauvreté. Là-bas, beaucoup de gens n’ont pas accès aux ressources de base que sont l’eau, les égouts, le logement, la santé, une éducation de qualité ou un emploi décent.
Mais en 2017, après des années de marginalisation et de racisme, les gens de Buenaventura sont descendus dans la rue. Pendant 20 jours, le mouvement dit de la « grève civique pour vivre dignement et en paix sur le territoire » a mobilisé la société civile de Buenaventura. Au terme de cette période, les manifestant·e·s et le gouvernement colombien ont conclu une entente visant la mise en œuvre des changements revendiqués par les résident·e·s. Pour beaucoup de gens, cette démarche symbolisait aussi un éveil quant au droit à une vie digne.
Mais rien ne garantissait la mise en œuvre efficace des mesures convenues pendant la grève. Depuis deux ans, avec l’aide du FHM, l’organisme local Fundación ARIBI coordonne donc un projet visant à renforcer le mouvement de la grève civique à même sa base militante et à imaginer de nouveaux moyens, pour la population (et particulièrement pour la jeunesse), de vivre et de se mobiliser dans la ville dont elle rêve. En 2023, des personnes organisatrices ont animé des ateliers avec des représentant·e·s de groupes culturels, syndicaux, communautaires et militants, qui ont ensuite repris la formation auprès de leurs membres. Des élèves des écoles secondaires de la ville ont aussi participé à des ateliers pour ensuite mener des activités de sensibilisation auprès de leurs pair·e·s. Dans le but de promouvoir l’équité des genres, les personnes organisatrices se sont assurées d’une parité globale entre participantes et participants.
En 2024, la Fundación ARIBI prévoit élargir encore davantage la portée de ses activités de proximité et de réseautage entre les organismes communautaires participants pour que les gens de Buenaventura puissent continuer de demander des comptes aux autorités.
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