VANCOUVER (Colombie-Britannique) — Le Syndicat des Métallos a déposé hier une requête urgente auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique afin d’obtenir une injonction concernant la directive de Telus sur le retour au bureau. Le syndicat a demandé au tribunal d’accorder des mesures provisoires, pour protéger les droits des travailleuses et travailleurs, qui sont confrontés à un choix difficile entre l’acceptation d’une indemnité de départ volontaire (IDV), d’un plan d’incitation à la retraite anticipée (PIRA) ou le retour au bureau.
Les Métallos ont demandé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique d’entendre sa demande de manière accélérée et envisagent toutes les voies de recours disponibles. L’audience aura lieu le 7 août 2024. Le syndicat affirme que les changements proposés par Telus causeront un préjudice irréparable à ses employé.es et souligne l’impact de cette directive sur les femmes, les personnes ayant une famille, les soins aux personnes âgées et les personnes ayant un handicap.
« On ne peut trop insister sur l’impact de ces changements sur nos membres », a déclaré Jayson Little, représentant syndical au Syndicat des Métallos. « Nous sommes profondément préoccupés par les effets discriminatoires et disproportionnées sur les groupes vulnérables parmi nos membres et nous croyons que les actions de Telus sont en contravention directe avec les lois conçues pour protéger les travailleuses et travailleurs. »
Le Syndicat des Métallos demande au tribunal une injonction interdisant à Telus d’exiger des employé.es qu’ils choisissent entre l’IDV, le PIRA et le retour au bureau, qui restreint la capacité des employé.es à travailler à distance, conformément aux accords de travail à domicile actuellement en place.
« En demandant cette ordonnance, le syndicat veut s’assurer que ses membres conservent leurs droits dans le cadre des politiques de travail à domicile existantes et qu’ils ne soient pas injustement forcés à prendre une décision qui pourrait entraîner d’importantes conséquences personnelles et professionnelles », a ajouté M. Little.
La demande des Métallos fait suite à deux assemblées qui ont eu lieu la fin de semaine dernière à Toronto et à Burnaby, en Colombie-Britannique, et au cours desquels des centaines de membres se sont mobilisés contre les fermetures du centre d’appels de Telus en Ontario et la directive de retour au bureau.
À propos du Syndicat des Métallos
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques du Canada et constitue le plus grand syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide réputation à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et des rémunérations plus équitables, y compris de bons salaires, avantages sociaux et de bons régimes de retraite.
Partagez sur Facebook