Le Syndicat des Métallos a réussi à obtenir du gouvernement du Québec la création d’un nouveau décret de convention collective dans le secteur de la signalisation routière récemment.
C’est le premier décret obtenu depuis 40 ans, le précédent étant celui qui fixe les conditions de travail dans le domaine de la signalisation privée.
C’est une victoire pour chacun des travailleurs et travailleuses du secteur, syndiqué.e.s ou pas. Ça tire les conditions de travail de tout le monde vers le haut. Chapeau à la section locale 8922 qui a initié le projet d’un décret de la signalisation, sachant les avantages que ça avait eus dans le secteur de la sécurité privée.
Dans le cas des travailleurs et travailleuses de la signalisation routière, le nouveau décret rendu public au début octobre fera grimper les salaires de 26,3 % en deux ans.
Concrètement, un décret de convention collective transpose les conditions d’une convention collective représentative d’une grande partie d’un secteur d’activité pour qu’elles s’appliquent ensuite à l’ensemble de ce secteur.
Cela évite une concurrence entre les entreprises sur le dos des salarié.e.s. Un minimum salarial étant fixé, les entreprises ne peuvent se voler les contrats les unes aux autres en dégradant les conditions de travail.
Un tel décret existe dans le secteur de la sécurité privée depuis le début des années 1980. La section locale 8922 représentant plus de 16 000 syndiqué.e.s négocie un contrat avec association représentant plusieurs patrons. Une fois introduit dans le décret, ces conditions de travail sont ensuite valable pour l’ensemble des salarié.e.s du secteur.
Au fil des ans, la section locale 8922 a réussi à améliorer substantiellement les conditions de travail dans ce secteur, négociant des salaires plus substantiels, des primes, des cotisations à un régime de retraite du Fonds de solidarité FTQ…
Malheureusement, les associations patronales tentent de faire abolir les décrets, au nom de la sacro-sainte flexibilité. En fait, ils défendent seulement leur droit de payer les employé.e.s moins cher. Il faut préserver les décrets, ça permet de tirer vers le haut les salaires des travailleurs et travailleuses de toute une industrie.
Plusieurs autres secteurs, faits d’une multitude de petits établissements de travail, gagneraient à être dotés d’un décret. C’est notamment le cas dans les résidences pour personnes âgées ou encore dans le transport scolaire.
En toute solidarité,
Dominic Lemieux
Le directeur du District 5
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