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Les Métallos demande au premier ministre de protéger les emplois canadiens dans les télécommunications

Voici une lettre datée du 5 juin 2023 du directeur national des Métallos, Marty Warren et de la présidente de la section locale des Métallos, Donna Hokiro au premier ministre.

Monsieur,

Aujourd’hui, nous donnons suite à notre correspondance au sujet de la récente fusion de Rogers et de Shaw afin d’attirer votre attention sur les façons dont celle-ci sert déjà à justifier l’élimination d’emplois canadiens, et de souligner le rôle que pourrait jouer votre gouvernement dans la protection de ces emplois pour les travailleurs canadiens.

Le Syndicat des Métallos est fier de représenter 850 000 travailleuses et travailleurs à travers l’Amérique du Nord, dont 225 000 œuvrent dans presque tous les secteurs économiques au pays, y compris les quelque 7 000 membres de notre section locale 1944 à l’emploi de Rogers/Shaw, TELUS et d’autres entreprises connexes dans les télécommunications.  

Comme nous l’avons signalé dans notre lettre du 30 mars 2023, TELUS a déjà entrepris la mise en œuvre de son propre « programme d’efficacité ». En plus de l’Avis de licenciement collectif qu’elle a déposé auprès du ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, avisant le ministère qu’elle prévoit réduire considérablement le nombre d’emplois dans cette province, TELUS a également offert 4 000 indemnités de départ volontaire à des travailleuses et travailleurs dans d’autres régions du Canada. Bien que TELUS soutienne que les travailleurs touchés par ces réductions sont incités par les indemnités de départ, les répercussions sur le pays ne peuvent être ignorées. Ces emplois syndiqués bien rémunérés au Canada sont éliminés et l’argent versé par les clients canadiens – dont le gouvernement fédéral – sert à financer des plans désastreux.

TELUS insiste sur la nécessité de demeurer concurrentielle avec Rogers/Shaw et de tenir compte d’une demande croissante d’options de libre-service, mais Rogers/Shaw s’oriente présentement dans une direction opposée en rapatriant des emplois qu’ils avaient autrefois exportés dans d’autres pays. Cela est dû en partie au fait qu’elle sait ce que nous savons : les clients veulent être servis par des employés locaux bien informés.

TELUS est essentiellement devenue une entreprise de télécommunications étrangère. Donc, alors que votre gouvernement justifie souvent le versement de millions et même de milliards en subventions aux entreprises pour créer des emplois au Canada, comment peut-on justifier l’utilité de subventionner une entreprise qui élimine des emplois canadiens, déménage à l’étranger et témoigne d’une propension croissante à drainer notre économie? De la même façon, dans un contexte de préoccupations accrues concernant l’ingérence étrangère, il est contre-intuitif d’ignorer la menace croissante à la sécurité que représente l’énorme quantité d’informations sensibles dans les serveurs de TELUS à l’étranger.

Comme pour tous les autres employeurs sous réglementation fédérale, vous pouvez faire énormément pour orienter les décisions des entreprises et les influencer, mais il est possible de faire bien davantage dans ce cas en révisant et en révoquant les contrats actuels d’approvisionnement.

Le Canada ne devrait pas donner des millions de dollars canadiens à TELUS par l’entremise de contrats d’approvisionnement sans exiger en contrepartie que notre pays ou nos travailleurs en tirent des avantages. Nous reconnaissons qu’une partie du secteur public est exempté, notamment la défense, la sécurité, les soins de santé et certains services financiers et juridiques; cependant, toutes les autres sources d’approvisionnement du gouvernement au-delà de seuils de valeur précis doivent faire l’objet d’une procédure transparente en matière de passation de marchés, et une norme de base à satisfaire doit être établie relativement aux avantages que retireront les Canadiens avant que les contrats soient octroyés.

En bref, nous demandons à votre gouvernement de déployer et de soutenir des efforts visant à enquêter publiquement (par une étude de comité ou un autre moyen) sur les plans récents de TELUS à l’égard des emplois canadiens, et d’adopter des politiques qui feront en sorte que des Canadiens continueront de répondre aux appels des clients dans leurs localités.

Si Telus ne s’engage pas à conserver les emplois canadiens, nous demandons à votre gouvernement de suspendre les contrats qu’il a conclus avec l’entreprise. Les Canadiens ne devraient pas avoir à payer pour l’élimination d’emplois au pays.

Nous demandons à vous rencontrer, vous et les ministres concernés, dès que possible afin de veiller à ce que vous puissiez prendre des mesures permettant de protéger les Canadiens et les emplois canadiens.

Notre bureau effectuera un suivi en vue d’établir une date de réunion.

Merci de l’attention que vous voudrez bien porter à cette question importante.

Je vous prie d’accepter, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Le directeur national,                                            La présidente,

Syndicat des Métallos,                                         Section locale 1944 des Métallos, Marty Warren                                                                   Donna Hokiro

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