TORONTO – Le Syndicat des Métallos est profondément inquiet des informations signalant des pratiques antisyndicales auxquelles se livre Americas Gold and Silver, une société minière canadienne, dans sa mine San Rafael de Cosalá, au Mexique.
Les travailleurs de la mine San Rafael ont déclenché une grève le 26 janvier 2020 pour exiger la reconnaissance de leur syndicat, le Syndicat national des travailleurs de l’industrie minière et sidérurgique et des secteurs connexes de la République du Mexique (SNTMMSSRM), également connu sous le nom de Los Mineros et dirigé par Napoleón Gómez Urrutia.
Le conseil fédéral mexicain de conciliation et d’arbitrage a organisé un scrutin de représentation le 17 septembre 2020 et a validé Los Mineros comme étant le syndicat devant représenter les travailleurs. Cependant, la société a refusé d’accepter les résultats du scrutin en adoptant plutôt une position de confrontation, accusant le syndicat de poursuivre des activités criminelles et menaçant de clore le projet. Elle persiste dans ses tentatives même après que le président du Mexique ait publiquement demandé à la société de coopérer avec Los Mineros.
«Les accords commerciaux protégeant les droits des travailleurs sont nuls s’ils ne sont pas respectés, a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos. «Le gouvernement fédéral doit demander aux mauvais acteurs comme Americas Gold and Silver de rendre des compte et doit sévir contre les pratiques anti-travailleurs».
Outre le conflit de travail, il existe des allégations de dommages environnementaux et de traitement inéquitable avec les propriétaires fonciers de la région.
Le Syndicat des Métallos demande au gouvernement canadien de s’engager de façon impartiale avec le syndicat, la société et les autorités mexicaines afin de résoudre le litige en acceptant les résultats du scrutin de représentation et en respectant la liberté d’association (comme l’exige l’ACEUM) ainsi que la communauté et l’environnement.
Le Syndicat des Métallos demande en outre au gouvernement fédéral d’adopter la loi type proposée par le Réseau canadien sur la reddition de compte des entreprises (RCRCE), nécessaire pour lutter contre les violations des droits de la personne et du travail exercées par les sociétés canadiennes dans le secteur de l’extraction. Le Syndicat des Métallos est membre du RCRCE.
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 travailleurs au Canada dans presque tous les secteurs économiques, notamment des dizaines de milliers de membres dans l’industrie minière. Le syndicat représente 850 000 travailleurs au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes.
Shannon Devine, Communications du Syndicat des Métallos, 416 894-7118, sdevine@usw.ca
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