Grève à la Mine Raglan, au Nunavik
Montréal – Les 630 travailleurs en grève de Mine Raglan, au Nunavik, propriété de Glencore, ont rejeté dans une proportion de 76,7 % les dernières offres de leur employeur. Donc, la grève continue à cette mine située à plus de 1800 km au nord de Montréal. Les travailleurs membres de la section locale 9449 du Syndicat des Métallos vont intensifier leur mobilisation au cours des prochains jours.
Les travailleurs syndiqués de Mine Raglan sont en grève depuis 7 semaines. Ceux-ci exigent du respect de la part de la multinationale. Ils luttent contre le recours accru à la sous-traitance et pour de meilleures conditions de travail. Le 10 juillet dernier, la multinationale anglo-suisse a déposé ces offres deux minutes seulement après l’expiration de deux ultimatums posés au syndicat devant conciliateur. Glencore exigeait que le syndicat accepte au rabais une offre patronale (refusée à 97,5 % par les travailleurs deux mois plus tôt) sinon celle-ci menaçait de retirer toutes ses propositions, forçant un retour à la case zéro.
Il y a un mois, le Tribunal administratif du travail (TAT) a statué que Glencore avait, au sujet de son Service de Sûreté à la mine Raglan, « manqué à son obligation de négocier avec diligence et bonne foi », montrait « des préoccupations antisyndicales constantes […] d’une hostilité à peine voilée » et était mû par le désir d’envoyer « un message clair de la compagnie notamment aux autres unités qui seront sous peu en négociation ».
« Ce message-là était destiné à nos membres qui refusent pour une deuxième fois des offres à rabais de Glencore », fait valoir le représentant syndical, Harold Arseneault. « Que le message de nos membres retentisse jusqu’au siège social : nous n’avons pas peur, nous ne nous laisserons pas intimider et nous allons rester debout jusqu’à obtention d’une entente négociée ! »
Ce résultat survient alors que Glencore défraie les manchettes pour son bilan environnemental, ses paradis fiscaux et des allégations de scandales financiers qu’un consortium international de journalistes d’enquête a récemment dévoilés. « Tout le Québec regarde Glencore en ce moment », affirme Éric Savard, président de la section locale 9449 du Syndicat des Métallos. « Nous demandons à la partie patronale de respecter ses travailleurs et les lois du travail en s’engageant rapidement à retourner à la table de négociation. »
Par ailleurs, les sections locales métallos du Québec continuent de faire parvenir des dons aux métallos en grève de Mine Raglan. La section locale 9700 (Aluminerie de Bécancour — ABI) a remis mardi un don récurrent de 7000$/mois aux travailleurs de Raglan. « Je remercie les membres de la section locale 9700 et leur président Éric Drolet pour leur soutien », poursuit Éric Savard. « Nous continuons d’appeler les autres sections locales de toute l’Amérique du Nord à continuer de soutenir notre lutte ».
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
Jocelyn Desjardins, 514 604-6273, jdesjardins@metallos.ca
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