Saint-Jean-sur-Richelieu — Les travailleuses de l’usine de Mondor à Saint-Jean-sur-Richelieu ont voté un mandat de grève générale illimitée, qui pourra être déclenchée au moment opportun dans une proportion de 84 %.
Les 25 membres, pour la plupart des couturières et assembleuses, fabriquent notamment des collants et vêtements à l’usine de Saint-Jean-sur-Richelieu. La convention collective de 5 ans, dont trois années sont écoulées, prévoyait une renégociation des salaires et primes après trois ans, ainsi que la possibilité de se prévaloir de tous les droits, dont celui à la grève.
L’employeur propose tout simplement un gel salarial pour les années 2025 et 2026, arguant des difficultés financières. Pourtant, il a catégoriquement refusé d’ouvrir ses livres pour démontrer ses prétentions. « Si la compagnie ne fait pas d’argent, elle n’a qu’à nous montrer ses livres. À chaque négociation, c’est le même scénario, l’employeur sort les violons pour appauvrir les couturières. Ces femmes méritent un salaire décent », souligne la présidente de la SL 9414, Chantal Lalancette.
Plusieurs des couturières, très expérimentées, sont rémunérées à la pièce cousue et les salaires oscillent en général autour de 23 $ l’heure. Le Syndicat des Métallos a demandé l’intervention d’un conciliateur dans le dossier et une séance de conciliation est prévue le 29 avril.
« Nous ne pouvons recommander à nos membres d’accepter un recul dans leurs conditions de travail, alors que l’employeur refuse de faire preuve de transparence quant à sa réelle situation financière. Voilà plusieurs années que cet employeur limite ses embauches et a de plus en plus recours à la sous-traitance. Il y a des limites à presser le citron des travailleuses qualifiée et dévouée à la production de produits de qualité », souligne le représentant syndical des Métallos, Martin Courville. Ce dernier ajoute que si les travailleuses de Mondor déclenchent une grève générale, elles bénéficieront de l’appui de l’ensemble du Syndicat des Métallos. « Notre tradition de solidarité entre les différents syndicats est connue, elle vaut autant pour les grosses unités syndicales que pour cette unité de 25 travailleuses qui décident de se faire respecter et payer à leur juste valeur », ajoute Martin Courville.
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