SEPT-ÎLES – C’est dans une proportion de 99,4 % que les membres de la section locale 6254 du Syndicat des Métallos à la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire se sont donné un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun. Ces derniers opèrent le chemin de fer et les installations portuaires de Pointe-Noire, assurant notamment le déchargement des trains de minerai en provenance de la mine du Lac Bloom.
L’employeur a amorcé la négociation avec un gros cahier de demandes de concessions. « Avec la situation économique et la pénurie de main-d’œuvre, ce n’est pas une période pour des concessions, mais bien pour l’amélioration des conditions de travail. Mais l’employeur persiste à demander des changements majeurs dans les règles d’ancienneté et de promotion, qui vont à l’encontre même du fonctionnement de notre convention. C’est purement idéologique de la part de l’employeur », déplore le président de la section locale 6254, Clément Gonthier.
Le conciliateur au dossier a été informé par le syndicat du résultat de l’assemblée, connu depuis ce matin. Une reprise des séances de conciliation est prévue dans la semaine du 22 avril.
« On évalue nos options. Une chose est certaine : le message de rejet de la proposition patronale par les membres est très clair. Ils sont prêts à déclencher une grève pour contrer ces demandes de concessions. Nous avons une responsabilité envers les 199 familles de nos membres, mais nous ne sentons pas le même engagement de la part de l’employeur, qui semble n’avoir qu’une seule chose en tête, soit de se préparer à faire face à un conflit », déplore le représentant syndical des Métallos, Marc Tremblay.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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