OTTAWA, le 5 novembre 2024 – Des dirigeants syndicaux canadiens demandent aux gouvernements canadien et mexicain d’agir immédiatement pour protéger les travailleurs d’une mine mexicaine de propriété canadienne qui ont été agressés et menacés de mort après s’être joints à un syndicat indépendant.
Le gouvernement mexicain a officiellement reconnu le syndicat indépendant des mineurs, Los Mineros, comme l’agent négociateur légal des travailleurs de la mine canadienne de Camino Rojo, dans l’État de Zacatecas, au Mexique. Cependant, le propriétaire de la mine, Orla Mining, intimidé les travailleurs pour qu’ils adhèrent à un syndicat de « protection » pro-employeur.
Au cours de l’été, les travailleurs qui ont participé aux efforts pour se joindre au syndicat Los Mineros ont déclaré avoir fait l’objet de violences, de menaces de licenciement et même de menaces de mort pour s’être syndiqués. Lors de la montée de violence la plus récente, des hommes armés ont fait irruption au domicile de l’un d’entre eux, Jaime Pulido Leon.
Los Mineros a réagi en demandant une rencontre avec l’ambassade canadienne ainsi que la protection de la famille de Pulido Leon. Le 21 octobre, les membres du syndicat ont manifesté devant l’ambassade du Canada à Mexico.
La semaine dernière, le Congrès du travail du Canada (CTC), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et le Syndicat des Métallos ont cosigné une lettre adressée aux ministères du Travail du Mexique, du Canada et des États-Unis, ainsi qu’à l’ambassade du Canada au Mexique, pour dénoncer cette situation. La lettre demandait une action immédiate pour protéger la vie et les droits de Pulido Leon.
« Le Mexique est reconnu pour ses entreprises corrompues qui ont recours à la violence, à l’intimidation et même au meurtre pour étouffer la résistance des travailleurs », a déclaré Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour le Canada.
« Il serait inacceptable qu’une société minière canadienne soit associée à ces tactiques. Les travailleurs doivent pouvoir s’organiser et adhérer à des syndicats sans crainte », a-t-il ajouté
« Les nouvelles récentes selon lesquelles un travailleur de la mine a survécu à une tentative apparente d’assassinat sont alarmantes pour nous tous, indique la lettre des syndicats canadiens. Il est impératif que les travailleurs du Canada, du Mexique et des États-Unis puissent exercer leur droit de s’affilier à un syndicat démocratique de leur choix sans craindre de faire l’objet de violences ou de représailles.
La lettre exhorte les trois gouvernements à réagir de toute urgence et à collaborer avec Los Mineros afin d’assurer la protection des travailleurs à la mine de propriété canadienne et d’obtenir une solution équitable.
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