Les travailleurs étrangers temporaires (TET) au Canada sont coincés dans un système de travail injuste qui favorise l’employeur et qui mine leur accès à des salaires équitables et à une sécurité au travail adéquate en raison de leur statut. Comme ils travaillent en vertu d’un permis de travail « fermé », leur contrat les lie à un seul employeur, une situation qui les expose au risque d’être expulsés vers leur pays d’origine, s’ils osent demander de meilleures conditions ou s’ils subissent une blessure au travail. Entretemps, le Canada n’a jamais été aussi dépendant de cette main-d’œuvre.
L’automne dernier, lors de la conférence nationale Justice 2024 du Syndicat des Métallos, le Fonds humanitaire des Métallos (FHM) a organisé un panel portant sur l’augmentation du nombre de travailleurs migrants et sur le travail précaire au Canada. Les participants ont expliqué pourquoi il faut s’attaquer à ces problèmes afin de s’assurer que tous les travailleurs peuvent profiter des gains obtenus par le mouvement syndical.
« Les normes du travail ne sont pas respectées, les travailleurs migrants se voient retirer le droit de se syndiquer, ce qui accroit encore davantage leur vulnérabilité », a indiqué Denise Gagnon, représentante du Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), un partenaire communautaire du FHM. Elle a partagé la scène avec Bessie Hodder, membre du personnel d’Horizons d’amitié, un organisme qui aide les travailleurs migrants agricoles en Ontario. Leur message a été repris par Ronald Carvajal, un militant syndical de la section locale 9471 du district 5, qui a raconté au public son parcours difficile pour passer de travailleur étranger temporaire à citoyen canadien.
Grâce aux contributions des membres du Syndicat des Métallos, le FHM soutient la défense des droits des travailleurs migrants et finance les efforts de sensibilisation locaux déployés par des organismes tels que le RATTMAQ et Horizons d’amitié. Le travail de ces organismes est essentiel pour veiller à ce que les programmes d’immigration temporaire ne servent pas à abaisser le seuil des normes de travail aux dépens des travailleurs.
Les mesures ayant pour but d’exiger des changements au programme TET visent directement à mettre fin à l’exploitation des travailleurs vulnérables et à s’assurer que tous les travailleurs au Canada bénéficient de salaires équitables, d’avantages sociaux et de lieux de travail sécuritaires. Cet objectif peut être atteint en grande partie en établissant un cheminement clair vers la résidence permanente pour les travailleurs qui souvent reviennent année après année — en phase avec le fait que le besoin en travailleurs au Canada est permanent et non temporaire.
TéléchargezDemander ce fichier dans un format différent
Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter
