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Mise à jour sur le Fonds humanitaire des Métallos – Mars 2024 

13 mars 2024
A group of people taking a photo outdoor whilemholding a banner with text saying "Training for leadership adn governance for women waste workers

Des salaires décents et la santé et la sécurité au travail, c’est ce à quoi tous les travailleurs aspirent. Pour les travailleuses, ces droits peuvent être plus difficiles à obtenir parce qu’elles se heurtent à une culture patriarcale et à une inégalité entre les genres qui a créé des barrières systémiques.

Toutefois, dans notre syndicat, les femmes ont démontré qu’en plus d’avoir le pouvoir de mener la lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail, faire monter le niveau de la santé et de la sécurité des femmes et exiger la mise en œuvre de lois sur l’équité salariale, elles peuvent aussi agir en toute solidarité avec les travailleuses d’autres pays aux prises avec des contextes plus difficiles

L’été dernier, le Fonds humanitaire des Métallos a convié des organisations de partout dans le monde à soumettre des propositions de projets en faveur des femmes travaillant dans des environnements à prédominance masculine. Un petit groupe de bénévoles, composé de membres féminins du Syndicat des Métallos de chaque district, a examiné, noté et produit une liste de finalistes qui se sont vus accorder un appui financier.

L’institut des affaires culturelles (IAC) est une organisation népalaise sans but lucratif qui veut protéger les droits et le bien-être des travailleurs, essentiellement des femmes employées dans le secteur des services de la gestion des déchets. Il a présenté un projet des plus intéressants visant à renforcer les droits et la sécurité des personnes travaillant dans ce domaine.

Dans ce pays montagneux de L’Asie du Sud, les travailleuses jouent un rôle essentiel dans la gestion des déchets de Katmandou, la capitale. Le travail de tri des déchets qu’elles font avant qu’ils n’aboutissent dans les sites d’enfouissement passe souvent inaperçu, n’est pas apprécié et a un coût considérable pour leur santé. Des travailleuses comme Nesha, 32 ans, gagnent 90 dollars par mois dans des stations de transfert pour décharger, manipuler, séparer et recharger tout ce qui est mis au rebut, y compris les déchets organiques réutilisés pour l’élevage de porcs. Le travail que fait Nesha, tout comme celui d’autres travailleuses du secteur des déchets, est physiquement dur et dangereux. Elles ne disposent pas toujours d’équipement de protection individuelle, et quand il existe, il est inconfortable. Une formation n’est pas offerte au personnel qui risque constamment d’être exposé à des matières dangereuses.

Malgré les importants services qu’elles rendent à l’environnement, les travailleuses népalaises du secteur des déchets ne bénéficient pas de protections ou d’avantages de la part du gouvernement ou des employeurs. Pour cette raison, le projet de l’IAC vise à renforcer les compétences en leadership des femmes qui travaillent dans les sites de déchets et d’enfouissement, afin d’appuyer les efforts de syndicalisation en vue d’améliorer les salaires, les droits au travail, la santé et la sécurité. La formation et la facilitation communautaire permettent à 120 travailleuses du secteur de participer à des séances d’éducation portant sur la santé et la sécurité au travail, la réglementation en matière de protection sociale et le développement du leadership afin de défendre leurs droits et lutter contre la discrimination au travail. Les travailleuses aspirent à s’organiser dans un réseau de solidarité, en collaboration avec la fédération générale népalaise des syndicats (General Federation of Nepalese Trade Unions) (GEFONT) et des autres organisations, regroupant ainsi plus de 500 travailleuses du secteur des déchets.

De telles initiatives démontrent la capacité de notre syndicat à soutenir la promotion des droits des travailleurs à l’échelle internationale et là où le besoin se fait le plus sentir. La Journée internationale des femmes nous rappelle que les travailleuses occupent une place prépondérante dans les secteurs industriels et essentiels, peu importe le contexte. Elles continuent de se battre pour améliorer leurs conditions de travail et la sécurité, ainsi qu’obtenir la reconnaissance et la valeur égale de leur travail.

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