Après 18 mois de négociations ardues avec le géant des télécommunications TELUS, les membres de la section locale 1944 au pays ont ratifié un nouveau contrat en mars dernier, réalisant des gains grâce à une campagne de solidarité remarquable et soutenue.
«Chaque amélioration obtenue dans ce contrat provient directement de l’écoute pratiquée auprès
des travailleuses et travailleurs de Telus qui attendent de meilleures conditions. Je suis fière de la
manière dont les membres ont tenu bon et se sont défendus, ce qui nous a permis d’obtenir des gains importants», a fait valoir Donna Hokiro, présidente de la SL 1944.
Le nouveau contrat, qui sera en vigueur jusqu’en mars 2027, garantit des hausses salariales totalisant 11,5 % et un paiement forfaitaire de 10 000 $ à tous les employés. Les clauses sur les changements technologiques et les congés pour violence conjugale y sont améliorées, tout comme celles sur les avantages sociaux et les pensions, entre autres.
Cependant, peu après la signature, la SL 1944 s’est vue entraînée dans une nouvelle lutte. TELUS a
offert 4 000 indemnités de départ dans le cadre d’un plan dévastateur visant à supprimer d’autres
emplois canadiens, en plus des milliers qui ont déjà été délocalisés. La section locale et le syndicat tout entier se mobilisent pour défendre ces emplois canadiens.
«Telus est essentiellement devenue une entreprise de télécommunications étrangère, déplorent Donna Hokiro et Marty Warren, directeur national des Métallos, dans une lettre conjointe au premier ministre Justin Trudeau. Nous demandons à votre gouvernement d’entreprendre et de soutenir les efforts pour enquêter publiquement sur les derniers complots de TELUS concernant les emplois canadiens, et d’adopter des politiques qui permettront aux Canadiens de continuer à répondre aux appels des clients dans leurs communautés.»
Des nouveaux contrats de travail de deux ans pour les agents de contrôle de 14 aéroports
du Québec comprennent des hausses salariales de 12,5 % rétroactives à mars 2022. Pour la
première fois, les membres de l’aéroport de Dorval, de Québec ainsi que des 12 aéroports régionaux, ont négocié en front commun. Les bonifications salariales s’appliquent aussi de façon rétroactive à toutes les formes de rémunération. La cotisation de l’employeur au régime d’assurance est par ailleurs augmentée. Un boni de signature de 1200 $ est versé aux travailleurs réguliers et de 600 $ à ceux à temps partiel. Les contrats prévoient 10 journées de congés de maladie payés.
Soutenu par un mandat de grève voté à 98 % par les 330 membres à l’aciérie de Gerdau à
Selkirk (Man.), le comité de négociation a signé un contrat de cinq ans avantageux sur le plan
des salaires, des pensions et du libellé. Pendant les deux premières années, les membres recevront des paiements forfaitaires totalisant 4 500 $, et durant les trois suivantes, des hausses salariales totales de 1,80 $ l’heure. Les dispositions non plafonnées relatives au boni de vie chère, qui ont rapporté aux membres 3,35 $ l’heure de plus au cours des trois dernières années, y sont maintenues.
Plus de 270 travailleurs et travailleuses à la mine de Tacora Resources à Wabush (T.-N.-L.)
recevront des hausses salariales de 24,5 % sur cinq ans, dont une hausse de 12,5 % la première
année. Le contrat améliore les indemnités de vacances, le régime de retraite, les primes de quart, le libellé et d’autres indemnités, et finance le poste de président/présidente de la section locale à plein temps.
En mars, les conducteurs et conductrices d’autobus scolaire de Sept-Îles (SL 7065) ainsi que ceux
et celles de Saint-Jean-sur-Richelieu (SL 9414) ont déclenché la grève pour davantage de salaires.
Les deux grèves ont porté fruit. Après une semaine de conflit, les membres de la SL 9414 ont obtenu des hausses totalisant 18 % sur 5 ans, et l’assurance d’une bonification équivalente à celle de la subvention gouvernementale aux transporteurs scolaires, si elle s’avérait plus élevée. Le nouveau contrat signé par les membres de la SL 7065 après près d’un mois de grève prévoit une hausse de 21,5 % sur 5 ans.
Les membres chez Andritz Separation à Saskatoon ont négocié des hausses salariales de
12,5 % sur quatre ans, dont une hausse rétroactive de 4 % la première année. Les cotisations de
l’employeur au régime de retraite et la couverture des régimes d’invalidité de courte et de longue durée ont été augmentées. Ces soudeurs, machinistes et manoeuvres qui fabriquent des centrifugeuses pour les industries pétrolière et gazière et de la potasse ont reçu une prime de 750 $ à la signature.
Le nouveau contrat de trois ans des quelque 200 membres de la SL 252G chez Pilkington Glass
à Collingwood (Ont.), qui fabriquent des parebrises d’automobiles, augmente leurs salaires de
17,5 %, y compris de 9 % dans la première année. Les primes des quarts de 12 heures sont doublées et le programme d’avantages sociaux est amélioré. Conformément à leur engagement, les membres ont réussi à faire éliminer une clause à deux vitesses sur les prestations d’invalidité de courte durée.
Le contrat de trois ans des quelque 110 employés de la Kootenay Savings Credit Union, en
Colombie-Britannique, comporte des hausses salariales totalisant 10 % et 4 000 $ en primes. Les
employés de sept succursales de la coopérative dans la région de Kootenay ont aussi négocié à la hausse leurs allocations de dépenses pour soins de santé, un nouveau compte de dépenses personnelles et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation comme nouveau jour férié.
Un nouveau contrat de travail pour les quelque 400 membres au chemin de fer QNS&L et au port
de la minière IOC à Sept-Îles (Que.) prévoit au total des hausses salariales dépassant 16 % sur
quatre ans, don’t 8,9 % la première année. Ces hausses sont également bonifiées par le boni de vie chère. La prime de flexibilité qui bonifie le salaire passe par ailleurs de 1,25 $ l’heure à 2 $, et un boni de 2500 $ s’est ajoutée à la signature.
Près de 900 travailleurs et travailleuses administratifs et techniques à l’Université de Guelph
ont négocié un solide contrat après l’invalidation par les tribunaux des restrictions inconstitutionnelles du gouvernement conservateur de l’Ontario visant la négociation collective. Les membres ont obtenu des hausses salariales totalisant 9,5 %, de meilleurs avantages sociaux et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation comme jour férié payé.
Cet article paraît dans le numéro d’été 2023 du magazine Métallos@l’œuvre
Magazine Métallos@l’œuvre Été 2023 Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter
Saguenay, Qué. – Plus de 500 métallos sont réuni.e.s en assemblée annuelle au Centre des congrès de Saguenay à l’occasion de la 60e assemblée annuelle du Syndicat des Métallos, sur le thème « Être métallos, ça change le monde ». Fondé officiellement en 1942 et présent au Québec depuis 1936, le Syndicat des Métallos a tenu […]
TORONTO – Le Syndicat des Métallos a déposé une plainte en vertu de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) au nom des travailleurs d’une mine mexicaine appartenant à des intérêts canadiens qui ont été victimes d’agressions et de menaces de mort après avoir adhéré à un syndicat indépendant. Cette plainte demande une enquête sur les violations des droits […]
OTTAWA, le 5 novembre 2024 – Des dirigeants syndicaux canadiens demandent aux gouvernements canadien et mexicain d’agir immédiatement pour protéger les travailleurs d’une mine mexicaine de propriété canadienne qui ont été agressés et menacés de mort après s’être joints à un syndicat indépendant. Le gouvernement mexicain a officiellement reconnu le syndicat indépendant des mineurs, Los […]