Après des années de gouvernements conservateurs dans de nombreux endroits au pays, les travailleur.euse.s en ont eu assez et appuient maintenant des politiques qui améliorent leur vie.
En novembre, par suite de l’entente de soutien et de confance entre le NPD et les libéraux, ces derniers ont présenté une loi anti-scabs au fédéral (C-58). Au moment de la rédaction, celle-ci était entendue par le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, à qui notre syndicat en a souligné l’importance, ainsi que la nécessité de raccourcir le délai de son entrée en vigueur.
Dans la même veine, grâce à l’intervention du NPD et du mouvement syndical, les libéraux ont déposé un cadre pour un régime d’assurance-médicaments universel et national, la pièce manquante à la promesse d’un régime d’assurance-maladie. Cette démarche promet la création de l’un des programmes nationaux les plus importants de notre époque.
Nous appuyons aussi fortement la Loi canadienne sur les emplois durables (C-50), qui donnera aux syndicats le cadre qu’il leur faut pour participer à la planifcation d’une économie qui créera des emplois payants partout au pays, en veillant à ce que les travailleur.euse.s aient un rôle à jouer dans toute transition économique découlant des changements climatiques.
À l’échelle provinciale, de nombreuses victoires ont été remportées. Au Manitoba, Wab Kinew, premier ministre néo-démocrate, a introduit une loi anti-scabs et l’accréditation fondée sur la vérifcation des cartes, prenant des mesures concrètes pour tenir son engagement envers les travailleur.euse.s et leurs familles. Avec l’aide des Métallos du District 3, Wab Kinew (la toute première personne autochtone à devenir premier ministre du Manitoba) et son gouvernement ont été élus en octobre 2023, délogeant le gouvernement conservateur antitravailleurs de droite en place depuis deux mandats.
À l’automne, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique tiendront des élections générales, à l’issu desquelles nous entendons élire et réélire des gouvernements NPD provinciaux favorables à la population ouvrière.
En Ontario, où les citoyen.ne.s soufrent des coupures radicales dans les soins de santé et de l’augmentation des frais de service du gouvernement conservateur, les travailleur.euse.s ont récemment remporté une importante bataille juridique. La Cour supérieure de justice a rejeté l’appel du gouvernement conservateur concernant sa loi sur la suppression des salaires, qui avait été jugée inconstitutionnelle à la suite d’une contestation judiciaire par des syndicats, y compris les Métallos. Par conséquent, les unités de négociation des Métallos dans le secteur public remportent maintenant des conventions collectives plus solides, avec une meilleure rémunération.
Non merci aux faux amis
Les Métallos savent qu’il y a ceux qui prétendent de plus en plus avoir nos intérêts et nos emplois à coeur et qui se présentent comme être les amis des travailleur.euse.s. Je vous encourage tous à vous méfer de ces faux amis.
Pour ceux qui font de la politique de longue date, comme le chef du parti conservateur, Pierre Poilievre, qui s’engage à voter contre les lois pro-travailleurs, c’est une tout autre histoire. Il a été à la tête de plusieurs ministères au sein du gouvernement conservateur de Stephen Harper, où il n’a pas manqué une occasion de voter en faveur d’attaques contre les travailleur.euse.s. Dans ses 19 ans comme député, Pierre Poilievre a passé sa vie professionnelle à élaborer et à appuyer des politiques anti-travailleurs, votant à maintes reprises contre la législation anti-scabs, la protection des pensions et les augmentations du salaire minimum, et pour repousser l’âge de la retraite à 67 ans, appuyant la législation de retour au travail et bien d’autres. Pierre Poilievre et ceux qui cherchent à l’imiter, lui ou ses politiques, ne sont pas des amis des Métallos.
Je suis ravi des changements que nous avons obtenus et des possibilités pour l’avenir, mais nous continuerons à nous battre pour que nos membres puissent se faire entendre à la table de négociation, sur nos lieux de travail, et dans les lois et les politiques gouvernementales. En tant que Métallos, comptant sur la force, le courage et le pouvoir de nos membres, des dirigeant.e.s de nos sections locales et de nos représentant.e.s, nous poursuivrons notre programme ambitieux et provoquerons les changements dont nos membres, leurs familles et leurs collectivités ont besoin et méritent.
En toute solidarité,
Le directeur national,
Syndicat des Métallos
Marty Warren
Cet article est paru dans la revue Métallos@l’oeuvre, été 2024.
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