TORONTO – Le Syndicat des Métallos a déposé une plainte en vertu de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) au nom des travailleurs d’une mine mexicaine appartenant à des intérêts canadiens qui ont été victimes d’agressions et de menaces de mort après avoir adhéré à un syndicat indépendant.
Cette plainte demande une enquête sur les violations des droits des travailleurs dans la mine d’or et d’argent de Camino Rojo à Zacatecas, au Mexique, qui appartient à la compagnie Orla Mining Ltd., basée à Vancouver.
La plainte, déposée dans le cadre du mécanisme de réaction rapide (MRR) de l’ACEUM, mentionne le déni continu et systématique des droits des travailleurs à la liberté d’association et à la négociation collective.
Le Syndicat des Métallos a déposé la plainte en partenariat avec le Sindicato Nacional de Trabajadores Mineros, Metalúrgicos, Siderúrgicos y Similares de la República Mexicana, connu sous le nom de syndicat Los Mineros. Cette plainte n’est que la deuxième du genre déposée par le Canada dans le cadre de la procédure du MRR de l’ACEUM depuis l’entrée en vigueur de l’accord commercial en 2020.
Le Syndicat des Métallos entretient depuis longtemps des relations de solidarité avec Los Mineros, un syndicat indépendant qui contraste fortement avec les syndicats de « protection » favorables aux employeurs au Mexique.
Le gouvernement mexicain a officiellement reconnu Los Mineros comme agent négociateur légal des travailleurs de la mine de Camino Rojo. Cependant, le propriétaire canadien de la mine, Orla Mining, a fait pression sur les travailleurs pour qu’ils adhèrent à un syndicat de « protection » pro-employeur.
Au cours de l’été, des travailleurs ont déclaré avoir fait l’objet d’intimidations violentes, de menaces de licenciement et même de menaces de mort en raison de leur adhésion à Los Mineros. Lors de l’escalade la plus récente, des hommes armés sont entrés par effraction dans la maison de Jaime Pulido Leon, un militant syndical à la mine Camino Rojo.
« Le Mexique a toujours connu des entreprises corrompues qui recourent à la violence, à l’intimidation et même au meurtre pour étouffer la résistance des travailleurs », a déclaré Marty Warren, directeur canadien du Syndicat des Métallos.
« Il serait inacceptable qu’une société minière canadienne soit associée à ces tactiques. Les travailleurs doivent pouvoir s’organiser et adhérer à des syndicats sans crainte », a ajouté Marty Warren.
« C’est pourquoi nous espérons qu’un groupe indépendant, dans le cadre du MRR de l’ACEUM, pourra enquêter de manière adéquate sur la situation, prendre les mesures nécessaires pour y remédier et atteindre les objectifs qu’il s’est fixés, à savoir améliorer les normes du travail et protéger les droits des travailleurs dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement d’Amérique du Nord. »
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