TORONTO et SUDBURY, Ontario – Le gouvernement ontarien a présenté des excuses officielles aux dizaines de milliers de mineurs et leurs proches pour le rôle joué par le gouvernement dans l’utilisation autorisée de la poudre McIntyre.
Entre 1943 et 1979, les travailleurs canadiens dans le secteur minier et d’autres secteurs industriels ont été contraints d’inhaler une substance à base d’aluminium appelée poudre McIntyre comme une condition d’emploi. À l’époque, l’industrie prétendait qu’inhaler la poudre permettrait de protéger les poumons des travailleurs.
En 2015, le Projet de la poudre McIntyre a été créé par Janice Martell, dont le père Jim Hobbs, était un ancien Métallo et mineur. Jim Hobbs a été contraint par son employeur d’inhaler la poussière d’aluminium à chaque fois qu’il se rendait au travail entre 1978 et 1979. Sa maladie de Parkinson a été diagnostiquée en 2001.
«Depuis de nombreuses années, j’ai eu le privilège d’écouter les récits des mineurs et d’apprendre à connaître et à aimer ces travailleurs et leurs proches. Ces excuses historiques adressées à des dizaines de milliers de travailleurs qui ont été sujets à ces inhalations de poussière d’aluminium, ainsi qu’à leurs proches qui les ont vus souffrir, apportent la reconnaissance nécessaire pour entamer le processus de guérison», fait valoir Janice Martell.
En 2016, le Projet de la poudre McIntyre a commencé à recueillir des preuves sur la santé des mineurs exposés. Le projet a collaboré avec le Syndicat des Métallos, le Centre de santé des travailleurs/travailleuses de l’Ontario et le Bureau des conseillers des travailleurs pour rechercher les travailleurs et les familles via des «cliniques de consultation» dans le Nord de l’Ontario, ce qui a contribué à confirmer des taux élevés de maladie de Parkinson, de maladies pulmonaires, de cancers et d’autres maladies parmi les mineurs.
«La reconnaissance des torts et les excuses attendues de longue date du gouvernement rendent justice aux travailleurs et à leurs proches. Le Syndicat des Métallos continuera à soutenir et à défendre les travailleurs touchés par des affections et maladies professionnelles», affirme Myles Sullivan, directeur du District 6 des Métallos (Ontario et Canada atlantique).
En février 2022, le gouvernement ontarien a annoncé que la Commission ontarienne de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) reconnaîtra la maladie de Parkinson en tant que maladie professionnelle liée à l’utilisation de la poudre McIntyre dans les secteurs miniers et autres, et versera des indemnités aux anciens travailleurs et leurs proches survivants. Cela a été une victoire pour les travailleurs et leurs familles, et en particulier pour Janice Martell qui a passé des années à essayer d’aider son père à obtenir des indemnités pour les travailleurs via la CSPAAT, sans succès.
Au côté de Janice Martell, six anciens mineurs et 24 de leurs proches et membres des Métallos se sont rendus de Sudbury à Queen’s Park à Toronto pour entendre les excuses du gouvernement.
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et constitue le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
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