
On réalise des progrès au Mexique, grâce à un président favorable aux travailleurs et aux dispositions de la réforme du travail de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) de 2018.
Au cours de deux séances du deuxième jour du Congrès national d’orientation des Métallos, les délégués ont eu un aperçu de la façon dont les travailleuses et travailleurs et les syndicats saisissent l’occasion.
Avant l’élection d’Andrés Manuel López Obrador à la présidence du Mexique, «la grande majorité des travailleurs vivaient dans une pauvreté extrême alors même qu’ils étaient employés par des entreprises extrêmement rentables», a déclaré Paul Bocking, coordonnateur du projet Mexique du Fonds humanitaire des Métallos.
Les réformes du travail signifient que les travailleurs peuvent voter pour leur syndicat par le biais d’un scrutin secret garanti au lieu d’un système corrompu par lequel les entreprises contrôlent les syndicats.
«Imaginez ce que cela signifiait pour les travailleurs qui ne savaient même pas qu’ils avaient des droits? Maintenant, les travailleurs sont au cœur de l’action», a déclaré Rosalba Calva Flores, coordonnatrice du Frente Autentico del Trabajo (FAT) au Mexique.
Les femmes et les hommes doivent collaborer, a déclaré Rosaria Ortiz, coordonnatrice du Red de Mujeres Sindicalistas.
«Le mouvement syndical est très masculin. Les femmes doivent participer aux grèves et aux négociations. Nous devons inclure les droits des femmes … et obtenir le soutien des collègues masculins.»
«Quand vous parlez aux jeunes de leurs luttes, de tout ce qu’ils ont gagné, des salaires plus justes, de meilleures conditions de travail… cela motive davantage un jeune à former un syndicat ou à y adhérer», a fait remarquer Aldo Morales de Los Mineros.
«Avec l’ACEUM, nous entrons maintenant dans un modèle plus démocratique. Cependant, il y a quelques jours seulement, certains recruteurs ont été menacés d’une arme et ont dû fuir», a déclaré Julia Quiñonez, directrice générale du Comité Fronterizo de Obreras (comité des travailleuses transfrontalières).
«Nous ne serons pas réduites au silence. L’occasion nous est donnée. Si nous ne la saisissons pas aujourd’hui, quand est-ce que ce sera? Nous allons profiter de ce moment», a-t-elle ajouté.
Plus tard dans la journée, Julia Quiñonez était de nouveau sur le podium, cette fois aux côtés de Michel Pilon, coordonnateur du Réseau d’aide aux travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ) et de Guillaume Charbonneau, directeur général du Fonds humanitaire du Syndicat des Métallos, pour établir des parallèles entre les luttes des travailleurs mexicains et celles des travailleurs agricoles migrants au Québec.
Pourquoi les travailleurs au Canada devraient-ils se soucier d’améliorer les conditions des travailleurs mexicains?
Bombardier paie les travailleurs mexicains 25% de moins que les travailleurs d’autres pays. De toute évidence, cela crée un problème, a expliqué Michel Pilon.
«Nous devons combler l’écart en matière d’inégalités. À long terme, nous aiderons les travailleurs au Canada, a précisé Julia Quiñonez. En améliorant les conditions au Mexique, nous améliorerons la stabilité pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs.»
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