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Mise à jour du Fonds humanitaire des Métallos – Mars 2025

mars 28, 2025
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Une photo d'un groupe de femmes prenant une photo à l'extérieur d'une école au Libéria.

Soutenir les femmes dans la lutte mondiale pour la justice de genre

 Le 8 mars, Journée internationale des femmes, constitue une occasion de nous rappeler que la lutte pour les droits des femmes se poursuit. En effet, les femmes au Canada et partout dans le monde aspirent toujours à une véritable égalité de genre et à une vie libre de toute violence fondée sur le genre. 

Dernièrement, force est de constater que l’éducation, de bons emplois, l’équité salariale et les choix en matière de soins de santé reproductive pour les femmes ne peuvent être tenus pour acquis, nous rappelant que les campagnes et efforts visant à protéger les droits des femmes ont toujours leur place. 

La hausse de la violence entre partenaires intimes et des féminicides est très inquiétante. De plus, les Nations Unies décrivent souvent le fait que « la pauvreté mondiale a un visage de femme ». En effet, une femme sur dix dans le monde vit dans une pauvreté extrême, se bat pour répondre aux besoins les plus élémentaires et porte de manière disproportionnée le fardeau de la prestation des soins non rémunérés. 

Le Fonds humanitaire des Métallos (FHM) reconnaît l’importance de tenir compte des préoccupations et des perspectives des femmes et de les inclure dans toutes les initiatives que nous appuyons. Depuis près de 40 ans, nous forgeons, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, des alliances avec des mouvements et des organisations progressistes qui sont à l’avant-garde de la lutte pour les droits des femmes. 

Des femmes afro-colombiennes qui mènent l’offensive contre le racisme systémique et les effets des conflits armés, aux travailleuses du vêtement au Bangladesh qui risquent leur propre sécurité pour obtenir des salaires équitables et des conditions de travail sécuritaires, aux survivantes dévouées de la guerre civile au Libéria qui jouent un rôle déterminant dans la transition du pays vers la paix, le FHM est fier d’accompagner et de reconnaître les militantes qui consacrent leur vie à bâtir un monde plus juste et plus équitable pour toutes et tous. 

Miyela Riascos, Colombie 

Miyela est une leader afro-colombienne et une éducatrice de la paix déterminée à démontrer que l’accès à la terre et aux services publics sont des droits humains. Elle était une des principales organisatrices d’un mouvement de société civile unique appelé « grève civique » qui a occupé les rues de la ville de Buenaventura en 2017 à la suite de décennies de marginalisation et de racisme systémiques. Après 22 jours de mobilisation, une entente est intervenue entre les manifestant.e.s et le gouvernement colombien en vue d’améliorer les services publics, y compris le financement aux écoles l’accès à l’eau potable, et de soutenir un développement économique favorable aux personnes pauvres. Aujourd’hui, Miyela et son organisation, la Fondation Socio-Environnementale Aribí, un partenaire du FHM, appuient les habitant.e.s de Buenaventura dans leurs efforts pour s’assurer que les autorités colombiennes tiennent leurs promesses.  

Kalpona Akter, Bangladesh 

La trajectoire de Kalpona, maintenant une défenseure des droits du travail internationalement reconnue, a commencé alors qu’elle était encore enfant et travaillait dans les usines de vêtement au Bangladesh. Maintenant directrice générale de BCWS (le Centre de solidarité des travailleur.euse.s du Bangladesh), Kalpona milite en faveur de salaires équitables, d’usines sécuritaires et de droits syndicaux pour ses collègues du secteur du vêtement. Son militantisme met en évidence la précarité des femmes qui composent une grande partie de la main-d’œuvre du secteur du vêtement au Bangladesh, exposant ainsi comment les salaires de misère compromettent leurs espoirs de devenir économiquement indépendantes. BCWS, le Syndicat des Métallos et le Congrès du travail du Canada ont déposé une plainte conjointe auprès de l’Ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (l’OCRE) contre l’Équipeur et sa société mère Canadian Tire. L’une des premières plaintes déposées en vertu de ce mécanisme, celle-ci allègue que la compagnie a agi à l’encontre des principes internationaux des droits de la personne en versant aux travailleuses des usines de ses fournisseurs un salaire inférieur au minimum viable. 

Alice Howard, Libéria  

Alice est la superviseure adjointe de l’école professionnelle Camp pour la paix, un projet que le FHM soutient depuis longtemps. Alice travaille auprès des collectivités rurales du Libéria, en Afrique occidentale, avec peu de ressources, mais elle est animée d’un profond engagement à inspirer les jeunes. Camp pour la paix offre des cours en agriculture, dans les métiers de la construction ainsi qu’en confection et tissage aux jeunes de la région, qui se remet toujours de la guerre civile et où des femmes comme Alice ont joué un rôle crucial en aidant à y mettre fin en 2003. Les mères célibataires peuvent s’inscrire à Camp pour la paix et prendre part aux cours, l’organisme offrant des services de garde sur place afin de permettre au plus grand nombre de femmes d’y participer pleinement. 

Le Fonds humanitaire des Métallos salue et reconnaît le leadership essentiel des femmes qui donnent une impulsion au changement social et défendent les mouvements des droits des femmes à travers le monde. 

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