TORONTO – Environ 3800 employé.e.s occasionnel.le.s de l’Université de Toronto se sont dotés au cours des derniers jours d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun, pour appuyer leurs revendications auprès de l’université la plus riche au pays, soit des salaires et des avantages sociaux décents.
Les membres de la section locale (SL) 1998 des Métallos travaillent sous contrat avec l’Université de Toronto, qui les considère comme des « employés occasionnels ». Ils négocient actuellement une nouvelle convention collective avec l’université, la convention précédente ayant expiré en juin 2023.
Les membres de la SL 1998 ont voté à une majorité de 90 % en faveur d’accorder à leur comité de négociation la possibilité d’enclencher au moment jugé opportun des moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée. Le syndicat a fixé le 16 février comme date limite pour que l’université en vienne à une entente.
« Nous sommes encouragés par le niveau de participation dont ont fait preuve nos membres durant tout le processus de négociation », a indiqué Scott Eldridge, président de l’unité de négociation de la SL 1988, qui représente les employé.e.s occasionnel.le.s.
« Nos membres sont unis dans la lutte pour revendiquer leur droit à un salaire décent et à un meilleur traitement de la part de l’université la plus riche du Canada », a‑t‑il ajouté.
De nombreux employé.e.s occasionnel.le.s de l’Université de Toronto travaillent aux côtés de permanents à temps plein sur les mêmes projets, programmes et services, mais sont traités bien différemment, puisqu’ils reçoivent des salaires inférieurs et des prestations de santé très limitées. Certains ne perçoivent que le salaire minimum.
Les employé.e.s occasionnel.le.s occupent des postes administratifs et techniques, comme ceux d’assistants à la recherche et de technologues de l’information, responsables de la vie étudiante, patients simulés travaillant à la formation et à l’évaluation des professionnels de la santé, et travailleurs et travailleuses dans les centres de conditionnement physique.
Les employé.e.s occasionnel.le.s ont des contrats allant de quelques semaines à une année entière. Nombre d’entre eux et elles sont employé.e.s par l’université depuis plusieurs années, voire des décennies, sans avoir accès à des postes permanents.
Les négociations ont repris aujourd’hui, le 12 février, et trois jours de négociation sont prévus cette semaine.
« Nos membres espèrent à juste titre que l’employeur leur fera une offre reflétant la valeur de leur travail et de leurs compétences, ainsi que le coût de la vie », a affirmé Scott Eldridge.
Partagez sur Facebook