BURNABY (C.-B.) – La semaine dernière, Telus a émis 545 nouvelles indemnités de départ volontaire (IDV) aux membres de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos. Cette mesure touche des travailleur.euse.s des services essentiels, dont la construction d’installations extérieures, la réparation de câbles, l’exploitation de réseaux, l’ingénierie, et d’autres encore. Cette mesure fait suite à une série d’offres similaires de Telus au cours des deux dernières années, qui ont considérablement réduit la main-d’œuvre canadienne de l’entreprise.
La récente série d’indemnités de départ s’accompagne de la menace supplémentaire de déplacement forcé des travailleur.euse.s dans les régions où Telus n’a pas atteint les objectifs de réduction souhaités. Cette pratique constante a suscité des inquiétudes quant à l’intégrité du système de télécommunications du Canada, qui est indispensable à l’infrastructure et aux services publics du pays.
« Telus continue de prendre des décisions qui priorisent la réduction des coûts plutôt que la qualité du service dont dépendent les Canadiens et Canadiennes, a déclaré Michael Phillips, président de la section locale 1944 des Métallos. Ces indemnités de départ volontaire réduisent la capacité de l’entreprise à entretenir son réseau, à répondre aux besoins des clients et à faire face aux pannes en faisant appel à des travailleurs de l’entreprise. Du même coup, Telus affaiblit sa responsabilité envers les Canadiens et Canadiennes de fournir un système de télécommunications fiable, tout en délocalisant des emplois à l’étranger. C’est absolument honteux ! »
La section locale 1944 des Métallos représente environ 4000 membres chez Telus et 4500 membres au total chez un nombre d’employeurs du secteur canadien des télécommunications.
Les réductions continues de la main-d’œuvre de Telus ont affecté la capacité de l’entreprise à répondre aux besoins des Canadien.ne.s, ce qui se traduit par des temps d’attente plus longs et des réponses plus lentes aux problèmes de service. Malgré ces difficultés, les Métallos reste déterminés à demander des comptes à l’entreprise.
« Le secteur des télécommunications constitue un élément critique de l’infrastructure nationale du Canada. Il ne s’agit pas seulement de fournir un service. Il s’agit de maintenir l’épine dorsale de nos communications, et Telus a échoué sur ce front, a indiqué Jayson Little, représentant syndical des Métallos. Nous n’allons pas rester les bras croisés pendant que l’entreprise continue à prendre des décisions qui nuisent aux personnes qu’elle est censée servir. »
La section locale 1944 des Métallos a exprimé son opposition aux décisions de Telus concernant les IDV, rencontrant plusieurs député.e.s afin d’attirer l’attention sur les actions de l’entreprise et l’érosion incessante des emplois et des services au Canada. Le syndicat collabore activement avec d’autres syndicats représentant les travailleur.euse.s de Telus, dont la section locale 5044 du SQET-SCFP et le SAMT, afin d’organiser un effort coordonné pour protéger les emplois canadiens et l’intégrité de l’infrastructure nationale des télécommunications.
« Nous sommes fiers du travail que nous accomplissons pour permettre aux Canadiens et Canadiennes de rester connectés, mais il est de plus en plus difficile d’en être fiers lorsque nos efforts sont compromis par une entreprise qui semble plus intéressée par la réduction des coûts que par le service au public, a fait valoir Michael Phillips. Nous sommes solidaires de nos membres et continuerons à nous battre pour un secteur des télécommunications fort sur lequel toute la population canadienne peut compter.
À propos du Syndicat des Métallos :
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques du Canada et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitables, y compris de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
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