La déclaration ci-dessous a été publiée aujourd’hui par le Syndicat des Métallos au sujet de l’anti-syndicalisme de Telus en Turquie :
TORONTO – Le Syndicat des Métallos demande instamment aux autorités canadiennes d’insister auprès de Telus, une société canadienne dont le siège social se trouve à Vancouver, pour qu’elle respecte les droits de ses employés à l’étranger.
En août 2024, les employés de Telus Digital, filiale de Telus en Turquie, ont reçu la reconnaissance officielle de leur syndicat, Cagri-Is Sendikasi, de la part du gouvernement turc, après que celui-ci ait certifié que Cagri-Is avait atteint le seuil d’adhésion requis. Telus a refusé de reconnaître le syndicat. Au lieu de cela, Telus déposé des objections juridiques et licencié 15 de ses employés qui étaient publiquement connus pour être des partisans de Cagri-Is.
Le Syndicat des Métallos représente plus de 4 000 employés de Telus au Canada et soutient fermement les droits du travail des employés de Telus dans le monde entier. Le Syndicat des Métallos a déjà fait part de ses préoccupations directement à Telus concernant le traitement des travailleurs en Turquie. Le 14 janvier 2025, le Syndicat des Métallos a écrit à l’ambassadeur canadien en Turquie, Kevin Hamilton, et aux ministres des Affaires étrangères, du Travail et du Commerce international, pour demander aux autorités canadiennes d’intervenir auprès de Telus concernant ses violations des droits du travail en Turquie.
Le syndicat Cagri-Is a régulièrement manifesté devant les bureaux de l’entreprise en Turquie, réclamant la réintégration des travailleurs licenciés et demandant à Telus de reconnaître le syndicat et de négocier. Les travailleurs signalent que Telus accroît sa pression sur les travailleurs en refusant de leur accorder des pauses et en publiant des évaluations défavorables des performances. Les travailleurs de Telus en Turquie s’occupent de la modération du contenu pour le géant des médias sociaux TikTok et sont régulièrement exposés à des contenus graphiques extrêmement dérangeants.
Un porte-parole du syndicat Cagri-Is a expliqué :
« Les travailleurs de Telus Turkey se sont syndiqués en raison de pressions telles que la baisse des salaires, le harcèlement sur le lieu de travail et l’augmentation de la charge de travail. Nous savons très bien que Telus se tourne vers des pays comme la Turquie pour se débarrasser des membres du Syndicat des Métallos au Canada et pour employer des travailleurs non syndiqués. Nous, sous la direction des travailleurs de Telus Turkey, mettons un terme à leurs attaques. Nous savons que l’obtention de nos droits syndicaux sera un accomplissement tant pour les travailleurs de Turquie que pour les travailleurs du Canada et d’autres pays. C’est pourquoi nous ne pouvons pas abandonner. Nous sommes déterminés à continuer jusqu’à ce que nous obtenions nos droits syndicaux. »
Marty Warren, directeur canadien du Syndicat des Métallos, a déclaré :
« Il est tout à fait inacceptable que Telus se livre à des pratiques antisyndicales en Turquie, au Canada ou ailleurs dans le monde. Notre syndicat soutiendra ces courageux travailleurs autant qu’il le pourra, et nous demandons instamment au gouvernement canadien d’intervenir et d’insister pour que Telus fasse ce qui est juste. »
Le Syndicat des Métallos est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres, y compris plus de 225 000 membres au Canada, parmi lesquels des milliers travaillent dans le secteur des télécommunications.
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