Les Métallos et les syndicats partout au pays peuvent être fiers de nos nombreuses réalisations récentes alors que nous célébrons la fête du Travail cette année. Tirant parti d’un militantisme accru qui s’est manifesté pendant la pandémie, nos membres réclament, et obtiennent, de meilleurs conditions de travail. Ils et elles signent des conventions collectives qui figurent parmi les meilleures que nous ayons négociées depuis des générations.
Dans la grande majorité des cas, les Métallos et d’autres syndiqués remportent ces gains attendus depuis longtemps à la suite de négociations ardues, grâce à leur détermination et leur solidarité.
Les syndiqués dans l’ensemble du pays montrent leur volonté de se serrer les coudes, prêts à aller jusqu’à la grève pour obtenir les améliorations à leurs conditions de travail qu’ils et elles méritent de plein droit – notamment de lutter contre l’inflation.
Dans un nombre croissant de situations, les Métallos font preuve d’une solidarité remarquable et insistent auprès de leurs employeurs afin d’obtenir gain de cause, comme chez National Steel Car à Hamilton, où, après six semaines de grève, les membres de la section locale 7135 ont conclu une nouvelle convention collective assortie d’une hausse salariale de 13% sur trois ans, d’une prime à la signature et d’importantes améliorations en santé et en sécurité.
Au Québec, les agents de contrôle membres des sections locales 1976 et 9554 des Métallos ont négocié des nouveaux contrats de travail comprennant les meilleures conditions au pays, y compris des hausses salariales de 12 % sur deux ans, à la suite d’une mobilisation sans précédent de leurs membres. Par ailleurs, les membres de la section locale 6285 à la mine Tacora à Wabush (T.-N.-L.) ont obtenu des hausses salariales de 24,5 % sur une période de cinq ans.
À Saskatoon, les membres de la section locale 8883 d’Andritz Separation ont négocié des hausses salariales de 12,5 % sur quatre ans, dont une augmentation rétroactive de 4 % la première année, ainsi que des améliorations aux régimes de retraite et d’invalidité de courte et de longue durée.
Pendant des décennies, la productivité de la main-d’œuvre partout au pays a augmenté, alors que les travailleuses et travailleurs ont généré davantage de richesse et une plus grande croissance économique. Cependant, cette richesse est de plus en plus concentrée vers le haut de la pyramide, alors que les salaires réels des travailleuses et travailleurs n’ont pas suivi le rythme de l’augmentation du coût de la vie, même avant la montée en flèche récente de l’inflation. Le niveau d’endettement des ménages a augmenté, et face à l’affaiblissement de la densité syndicale, le nombre de travailleuses et travailleurs qui se retrouvent dans des emplois précaires (temporaires, à temps partiel et «à la demande») a grimpé considérablement.
Il n’est donc pas surprenant de constater que de plus en plus de travailleuses et travailleurs souhaitent adhérer à des syndicats afin d’obtenir de meilleurs salaires, avantages et conditions de travail en échange de la création d’immenses richesses pour leurs employeurs.
Un bon exemple est la syndicalisation chez les cafés Starbucks aux États-Unis et au Canada, y compris dans de multiples localités canadiennes où les employés de la multinationale se mobilisent afin de se joindre aux Métallos.
Les profits ont explosé, augmentant de 31%, mais Starbucks a préféré dépenser 20 milliards de dollars en rachats d’actions dans le but d’enrichir davantage ses cadres dirigeants et actionnaires, plutôt que de rémunérer justement les employés qui ont produit cette richesse.
En s’appuyant sur le pouvoir du syndicat, les employés de Starbucks prennent conscience qu’exercer leurs droits à la négociation collective est le meilleur moyen d’améliorer leurs conditions de travail et de vie.
Le mois dernier, les membres de la section locale 1-207 chez Starbucks à Calgary ont signé leur première convention collective, laquelle établit un nouveau précédent pour leurs collègues au Canada, obtenant une hausse salariale de 10% sur deux ans. Le syndicat s’est également battu pour obtenir le versement des hausses salariales normales aux nouveaux syndiqués à Vancouver à la suite du refus de Starbucks de le faire. Comme les travailleurs d’autres secteurs, de nouveaux groupes d’employés de Starbucks viennent grossir les rangs des Métallos chaque année.
Bien entendu, il y a encore beaucoup trop de travailleuses et travailleurs, y compris des membres du Syndicat des Métallos, qui sont aux prises avec des employeurs qui rechignent à verser des salaires décents ou accorder de bonnes conditions de travail et qui éliminent de bons emplois.
Parmi les entreprises les plus impitoyables figure le géant des télécommunications Telus, qui a supprimé ou détourné des dizaines de milliers d’emplois au Canada en délocalisant de ses activités vers des pays où les normes du travail sont peu exigeantes.
Telus a récemment annoncé qu’elle veut supprimer 4000 emplois supplémentaires au Canada, et ce, malgré le fait que ces travailleuses et travailleurs canadiens ont généré des milliards de profits pour ses actionnaires et ses dirigeants. Les membres de la SL 1944 des Métallos continuent de s’opposer à la volonté de Telus d’éliminer des emplois. Notre syndicat demande à nos gouvernements de subordonner les contrats actuels et futurs avec Telus au maintien des emplois canadiens et, si l’entreprise ne s’y conforme pas, de suspendre ces contrats.
Les Métallos continueront également à jouer un rôle de premier plan en exigeant des changements législatifs progressistes qui profitent aux travailleuses et travailleurs, notamment en veillant à ce que les libéraux fédéraux tiennent leur promesse d’adopter une loi anti-scabs. Une telle loi, depuis longtemps attendue, contribuera à rétablir un équilibre dans les négociations pour les travailleuses et travailleurs qui, trop souvent, se voient confrontés à l’acte courageux de faire la grève ou qui sont mis en lock-out par des employeurs cupides et déraisonnables.
Tandis que nous célébrons nos nombreuses réalisations à l’occasion de la fête du Travail, les Métallos s’engagent à nouveau à poursuivre notre rôle de premier plan dans la lutte pour de meilleures conditions de travail et de vie pour tous.
Solidairement,
Marty Warren
Le directeur national pour le Canada
Scott Lunny
Le directeur du District 3
Dominic Lemieux
Le directeur du District 5
Myles Sullivan
Le directeur du District 6
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