Connu comme le «syndicat de la santé et de la sécurité», le Syndicat des Métallos a accueilli Sara Mojtehedzadeh, journaliste d’enquête sur le travail et la richesse du Toronto Star à son Congrès national d’orientation.
Sara Mojtehedzadeh a expliqué pourquoi elle s’est fait connaître pour ses reportages et enquêtes sur les réalités dangereuses du travail précaire, des mauvaises conditions de travail et de la sécurité des travailleurs, en racontant aux délégués comment elle s’était infiltrée chez Fiera Foods après la mort de cinq travailleurs temporaires dans cette boulangerie industrielle.
En 2021, à la suite d’autres signalements, de faibles amendes imposées à l’employeur, Marty Warren, alors directeur du District 6 des Métallos, a écrit au ministre du Travail ainsi qu’au procureur général de l’Ontario, pour leur rappeler la campagne du Syndicat des Métallos «Mettons fin au carnage, Appliquons la loi» et leur demandant de veiller à ce que la police et les procureurs de l’Ontario aient recours aux modifications Westray pour enquêter sur les décès en milieu de travail sous l’angle de la responsabilité pénale.
«Le Syndicat des Métallos a été à l’avant-garde, en particulier en ce qui concerne l’indemnisation des travailleurs et la sécurité au travail», a déclaré Sara Mojtehedzadeh, en soulignant fièrement qu’elle habite non loin du bureau syndical des Métallos à Hamilton.
Parlant de son enquête sur l’usine de General Electric à Peterborough, Sara a déclaré que les travailleurs y avaient été exposés à des produits chimiques toxiques pendant des décennies.
La journaliste a également noté que les travailleurs précaires – souvent de nouveaux arrivants – sont les plus à risque de mauvais traitements et de danger.
Pendant la COVID, Sara Mojtehedzadeh a constaté que de nombreux travailleurs non essentiels en Ontario avaient été déclarés «essentiels», forcés de travailler dans des conditions dangereuses et étaient décédés après avoir contracté la COVID au travail.
«Beaucoup de ces travailleurs n’étaient même pas payés par leur employeur pendant leur convalescence», a-t-elle fait savoir.
Comme l’a indiqué Kevon Stewart, adjoint au directeur du District 6, en présentant la journaliste, «Les articles de Sara font régulièrement la manchette, exposant les mauvais patrons et cherchant à obtenir justice pour les travailleurs». Tout comme le syndicat et ses membres, elle ne s’arrêtera pas de sitôt.
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