MONTRÉAL – C’est dans une proportion de 97 % que les travailleurs et travailleuses d’Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles ont voté un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Ce faisant, ils confirment leur appui au comité de négociation syndicale et signalent leur impatience devant les offres irréalistes de l’employeur.
«Les propositions avancées par l’employeur, sur les salaires comme sur les retraites, n’ont rien à voir avec la réalité que vivent nos membres, avec l’inflation et la hausse du prix des logements et des hypothèques. L’employeur a mis en doute la relation entre les positions du comité de négociation et la volonté des membres, il a sa réponse : les travailleurs et travailleuses appuient solidement leur comité», a fait valoir le président de la section locale 206G des Métallos, Éric Dumas.
Les négociations avancent à pas de tortue. «Les discussions sur les aspects normatifs du contrat ont été difficiles et ce l’est maintenant encore plus quand il est question de salaires et d’avantages sociaux. L’employeur ne nous donne que des miettes. Avec le coût de la vie qui augmente et ce qui se négocie ailleurs dans le secteur manufacturier, les membres veulent des offres à la hauteur de leur contribution dans l’usine, autant en ce qui a trait au salaire qu’aux retraites», souligne le représentant syndical des Métallos, Steve Galibois.
Les négociations reprendront lundi matin et devraient se poursuivre une bonne partie de la semaine. L’usine d’Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles emploie 330 syndiqués et est la seule verrerie au Québec. On y fabrique des bouteilles de bière et divers contenants en verre.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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