C’est du vol ! L’écart salarial entre les genres fait perdre de l’argent aux femmes.
À partir de maintenant, et en avril de chaque année, nous marquerons la Journée de l’équité salariale. C’est un moment dont peut profiter notre syndicat pour faire le bilan de ce que nous avons accompli – et devons encore accomplir – pour faire progresser l’égalité économique des femmes.
La Journée de l’équité salariale établit le nombre de jours de plus que la femme moyenne au Canada doit travailler en 2024 pour recevoir autant que ce que l’homme moyen a gagné au cours des douze mois de 2023. Pour obtenir le même salaire, elle a dû travailler 472 jours comparativement à 365 pour l’homme moyen. En d’autres mots, 30 % de moins. Il ne s’agit là que d’une moyenne :
- Les femmes des Premières Nations, les femmes inuites et les femmes de couleur gagnent 42 % de moins. Autrement dit, elles doivent travailler 518 jours pour recevoir ce qu’un homme moyen gagne en 365 jours.
- Les femmes handicapées gagnent 43 % de moins ou 522 jours.
- Les femmes d’origine arabe gagnent 47 % de moins ou 537 jours.
Qui plus est, ce qui aggrave la situation est que l’écart salarial existe sans raison valable ou scientifique. Les femmes reçoivent moins en moyenne tout simplement à cause de la discrimination historique qui se poursuit encore aujourd’hui. On sous-évalue les emplois et la vie des femmes.
Nous pouvons tous collaborer à éliminer l’écart salarial entre les genres. Nous pouvons prendre des mesures concrètes à la table de négociation pour y arriver. Nous pouvons appliquer la Loi sur l’équité salariale dans nos secteurs sous réglementation fédérale et les provinces ayant des lois proactives. Nous contribuons à éliminer l’écart salarial aux urnes quand nous soutenons les partis déterminés à augmenter le salaire minimum, à se battre pour des services de garderie à 10 $ par jour ou à faciliter l’adhésion syndicale.
Intensifions la pression sur les employeurs et les gouvernements pour qu’ils mettent fin au vol flagrant des salaires des femmes. Autrement, nous remplissons les poches des employeurs sans raison valable.
En toute solidarité,
Le directeur national, Syndicat des Métallos,
Marty Warren
Le directeur du District 3 (Ouest canadien et Territoires), Syndicat des Métallos,
Scott Lunny
Le directeur du District 5 (Québec), Syndicat des Métallos,
Dominic Lemieux
Le directeur du District 6 (Ontario et Canada atlantique), Syndicat des Métallos,
Myles Sullivan
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