Une campagne d’une décennie qu’a dirigée la fille d’un mineur d’uranium décédé a mené à une victoire pour les travailleurs frappés par la maladie de Parkinson à la suite de «traitements» d’inhalation de poussière d’aluminium à leur travail.
Appuyée par son syndicat, les Métallos, et d’autres organismes de défense des travailleurs, Janice Martell a finalement atteint son objectif.
En février, le gouvernement ontarien a annoncé que la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario reconnaîtra le Parkinson comme une maladie professionnelle liée à l’utilisation de la poudre McIntyre dans l’industrie minière et d’autres, et qu’elle indemnisera les anciens travailleurs et leurs survivants.
De 1943 à 1979, on utilisait la poudre McIntyre, un inhalant à base d’aluminium, là où les travailleurs pouvaient être exposés à la poussière de silice. En théorie, ce qui s’est finalement avéré faux, l’inhalation de la poudre devait protéger les poumons des travailleurs, mais elle les a plutôt rendus malades et en a tué de nombreux.
Le père de Janice, Jim Hobbs, a développé le Parkinson après avoir reçu des «traitements» à une mine d’uranium à Elliot Lake (Ont.). Janice a lancé le Projet de la poudre McIntyre et tenté pendant des années d’obtenir que son père soit indemnisé, mais sans succès.
«Mon pére n’est plus là pour voir cette victoire, mais c’est la suite logique des choses pour un homme qui aimait “ouvrir la voie” durant nos promenades en hiver, car il voulait que la marche soit plus facile pour ceux qui le suivaient», a expliqué Janice Martell.
Avec les Centres de santé des travailleurs (ses) de l’Ontario, notre syndicat s’est mis à rechercher des travailleurs et leurs familles en tenant des «séances de consultation» dans le nord de l’Ontario, confirmant ainsi des taux élevés de Parkinson et d’autres maladies chez les mineurs.
Selon Myles Sullivan, directeur du District 6, «Il s’agit d’une importante victoire pour ces mineurs et leurs familles. C’est la première fois depuis 1994 qu’une maladie professionnelle est ajoutée aux listes présumées de maladies reconnues de la CSPAAT».
Partagez sur Facebook