TORONTO – Le Fonds humanitaire des Métallos (FHM) verse 45 000 $ en aide d’urgence aux travailleuses et travailleurs du vêtement au Bangladesh victimes des effets de la pandémie de COVID-19. Le financement d’urgence est remis à son partenaire de longue date, le Bangladesh Center for Workers Solidarity (BCWS), pour venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus de besoin.
Au début de la pandémie, des marques et détaillants de mode ont annulé leurs commandes et refusé de payer celles déjà remplies ou en cours. Les prêts gouvernementaux accordés subséquemment aux fournisseurs n’ont guère amélioré la situation, entraînant des congédiements et des réductions salariales injustifiées pour plus de 300 000 travailleuses et travailleurs bangladais.
N’ayant d’autres choix que d’accepter des conditions de travail misérables ou de souffrir de la faim, les travailleuses et travailleurs du vêtement – en majorité des femmes – et leurs familles vivent dans une pauvreté extrême. Le Bangladesh étant à nouveau confiné à cause d’une hausse considérable des infections de COVID-19 et des taux de mortalité, la situation se détériore rapidement.
Dans ce contexte, le BCWS déplace des montagnes pour répondre aux besoins urgents tout en défendant les droits des travailleuses et travailleurs auprès des autorités bangladaises, des marques internationales et des manufactures locales. Le soutien du FHM permettra de fournir des paniers de nourriture à plus de 685 travailleuses et travailleurs et leurs familles, aidant ainsi près de 2 800 personnes. Les plus vulnérables recevront aussi un soutien financier d’urgence pour le loyer.
«Les compagnies de vêtements canadiennes qui s’approvisionnent au Bangladesh ont réalisé d’énormes profits pendant la pandémie, alors que la situation des travailleurs du vêtement s’est empirée», a indiqué Ken Neumann, le directeur national du Syndicat des Métallos et président du FHM.
«Le don du Fonds humanitaire fera une grande différence dans la vie de nombreuses personnes, mais elle est loin d’être suffisante. Les marques canadiennes ont le pouvoir et les moyens de remédier à l’écart salarial et au vol salarial découlant de la pandémie», a poursuivi Ken Neumann.
«Les milliers de travailleuses et travailleurs du vêtement qui gagnaient des salaires de misère avant la pandémie vont grandement apprécier le soutien des Métallos en cette période de crise. N’ayant aucune économie, nombre de ceux qui ont perdu leur emploi et subi des réductions salariales pendant la pandémie se retrouvent démunis», a expliqué Kalpona Akter, directrice du BCWS.
«Il incombe aux marques et aux magasins de vêtements canadiens de protéger les revenus des femmes qui travaillent dans leurs chaînes d’approvisionnement mondiales, mais tout reste encore à faire», a ajouté Kalpona Akter.
Le Fonds humanitaire des Métallos est un organisme de bienfaisance enregistré qui fait la promotion du respect des droits humains et contribue à des projets de développement et des secours d’urgence dans les pays en développement et les collectivités au Canada. Les membres du Syndicat des Métallos y contribuent par le biais de clauses négociées dans le cadre de leurs conventions collectives. Dans certains cas, les employeurs versent des contributions équivalentes.
Le Bangladesh Center for Worker Solidarity œuvre à l’avant-plan de la lutte pour la sécurité et les droits des travailleuses et travailleurs, et contre la violence sexiste au Bangladesh. Depuis le début de la pandémie, le personnel du BCWS s’efforce d’assurer la sécurité des travailleuses et travailleurs du vêtement et de protéger leurs revenus.
Ken Neumann, président, Fonds humanitaire des Métallos, 416 544-5951
Doug Olthuis, directeur général, Fonds humanitaire des Métallos, 416 859-9953, dolthuis@usw.ca
Shannon Devine, Communications, Syndicat des Métallos, 416 894-7118 (cell), sdevine@usw.ca
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