Jeudi, les délégués au congrès international ont adopté à l’unanimité des résolutions visant à faire progresser la lutte du syndicat pour des lieux de travail plus sains et plus sécuritaires, tout en rendant hommage à leurs collègues Métallos qui ont perdu la vie dans des accidents de travail.
La première résolution intitulée « Santé, sécurité et environnement » comprenait une longue liste d’engagements pris par les Métallos pour intensifier leurs efforts afin de se protéger les uns les autres. Le vote a été suivi par une commémoration de toutes les travailleuses et tous les travailleurs dans les installations représentées par le syndicat qui ont perdu la vie au travail au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis le dernier congrès international.
La commémoration des 144 travailleuses et travailleurs décédés, a soutenu le président international Tom Conway, était un puissant rappel de la raison pour laquelle le syndicat doit toujours en priorité s’assurer que les travailleurs reviennent chez eux en sécurité à la fin de leurs quarts.
Plus tard dans la matinée, les délégués ont adopté unanimement une résolution à l’appui du programme de l’Équipe d’intervention d’urgence, qui offre une assistance immédiate aux victimes, aux membres de leurs familles et à leurs collègues à la suite d’un accident grave ou d’un décès dans le lieu de travail. L’équipe, qui comprend des membres coordonnateurs, a réagi à 220 incidents depuis le congrès de 2017.
Jeudi, mettant l’accent davantage sur la santé et la sécurité, les délégués ont commémoré le 30e anniversaire du désastre survenu à la mine Westray et loué le travail des Métallos par la suite en vue de changements.
Le 9 mai 1992, 26 mineurs ont perdu la vie dans une explosion à la mine de charbon Westray à Plymouth (Nouvelle-Écosse). Après la tragédie, les Métallos ont entrepris de faire modifier le Code criminel du Canada afin que les cadres et dirigeants d’entreprises soient tenus responsables des infractions qui entraînent des blessures ou des décès. La législation, connue sous le nom de projet de loi Westray, est devenue loi en 2004.
Même après cette victoire, les Métallos ont poursuivi leur militantisme en lançant la campagne « Mettons fin au carnage, Appliquons la loi » afin de s’assurer que les procureurs appliquent véritablement la loi et tiennent les entreprises responsables.
« Ce n’est jamais fini. C’est une lutte incessante au quotidien », a déclaré Marty Warren, le directeur national canadien des Métallos, en parlant des efforts à déployer pour protéger les travailleurs.
Afin d’aider les membres à poursuivre cette lutte, la résolution engageait les sections locales à élargir et à améliorer les clauses sur la santé et la sécurité dans leurs conventions collectives, notamment le droit de refuser un travail dangereux, et à mieux sensibiliser les membres à leurs droits dans le lieu de travail. La résolution exhorte également les membres à élire des chefs politiques qui appuient les progrès en matière de santé et de sécurité au travail et promet une « opposition féroce » à tout effort visant à affaiblir les lois qui protègent les travailleurs aux États-Unis et au Canada.
Plus d’une douzaine de membres ont exprimés fermement leur appui à la résolution sur la santé et la sécurité, nombre d’entre eux racontant des expériences personnelles liées à des accidents de travail et des histoires au sujet d’amis qui ont subi des blessures ou perdu la vie au travail.
« Lorsqu’on constate à quel point ces accidents affectent les familles, la sécurité doit être en tête de liste », a fait valoir Bill Slater, de la section locale 2724 à Sault Ste. Marie (Ontario).
Selon Bill Fredette, de la section locale 2705 au Minnesota, il est essentiel que les membres de longue date veillent à ce que les recrues connaissent leurs droits au travail afin que tous les membres puissent lutter en vue de se protéger les uns les autres.
« Il est important de partager de l’information et de sensibiliser nos membres. La sécurité, c’est l’affaire de tous », a affirmé Bill Fredette.
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