ABBOTSFORD (C.-B.) – Après plus de quatre mois et demi de grève, les technicien.ne.s de Rogers à Abbotsford (C.-B.), membres de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos, ont ratifié une nouvelle convention collective prévoyant des gains financiers et de meilleures conditions de travail. Le contrat de travail de cinq ans marque une avancée majeure en réduisant l’écart salarial de longue date entre les technicien.ne.s d’Abbotsford et leurs homologues ailleurs dans la région du Lower Mainland.
La grève prendra fin officiellement le 31 octobre, après des mois d’action déterminée par les 25 technicien.ne.s. Leur principale revendication, « à travail égal, salaire égal », était au cœur du conflit et le nouveau contrat comble cet écart.
« Ces travailleuses et travailleurs d’Abbotsford ont prouvé que la solidarité fonctionne, a déclaré Michael Phillips, président de la SL 1944 des Métallos. Ils se sont serré les coudes pendant des mois pour réclamer simplement le respect et l’équité, et ils ont gagné. Rogers ne peut plus les traiter comme des techniciennes et techniciens de seconde classe. Ils ont obtenu le respect qui doit accompagner leurs compétences et leur dévouement. »
Le contrat prévoit une hausse générale des salaires de 16 % sur cinq ans, et une hausse permanente de 0,49 % de la cotisation patronale au REER. L’écart salarial entre les technicien.ne.s d’Abbotsford et leurs collègues de Rogers également représentés par la SL 1944 sera réduit de 9,2 % à 3,1 % d’ici avril 2027, une avancée majeure en matière d’équité et de justice.
Parmi les autres gains importants réalisés figurent une meilleure protection contre l’automatisation, une définition élargie du travail sous compétence syndicale, une nouvelle indemnité annuelle de chaussures, l’accès au Régime d’actionnariat des employé.e.s de Rogers et un jour férié supplémentaire payé.
« Ce contrat ne nous a pas été donné, nous l’avons mérité, a affirmé Michael Phillips. Nos membres ont prouvé aux travailleuses et travailleurs partout au Canada que, lorsqu’on se serre les coudes et refuse de céder, on peut obtenir de réels changements. »
Le syndicat salue la détermination des travailleur.euse.s tout en appelant Rogers à réfléchir à son bilan global en matière de relations de travail.
« Bien que je sois extrêmement fier de ces 25 techniciennes et techniciens d’Abbotsford qui ont su résister à la cupidité de l’entreprise, il s’agit maintenant du troisième conflit de travail, dont deux impliquant les Métallos, depuis que Rogers a racheté Shaw, a expliqué le représentant syndical Jayson Little. Rogers est l’une des entreprises de télécommunications les plus rentables du pays. Il est temps qu’elle commence à se comporter comme un employeur responsable et qu’elle investisse dans des relations équitables et stables avec son personnel. »
La section locale 1944 des Métallos représente environ 4000 travailleur.euse.s des télécommunications à travers le Canada, notamment des technicien.n.es, des préposé.e.s à la clientèle, du personnel administratif et d’autres employé.e.s de première ligne qui assurent la connectivité du pays.
À propos du Syndicat des Métallos
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques du Canada et est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d’adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide réputation à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et des rémunérations plus équitables, y compris de bons salaires, avantages sociaux et régimes de retraite.
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