TORONTO – Telus Corp. a informé quelque 150 syndiqué.e.s de centres d’appel situé en Ontario qu’ils et elles doivent déménager à Montréal d’ici le mois d’octobre ou voir leur emploi prendre fin avec une indemnité de départ.
La section locale 1944 du Syndicat des Métallos, qui représente les travailleur.euse.s, a été informé mardi que les employé.e.s concerné.e.s allaient se voir proposer ce choix brutal, et a estimé qu’il s’agissait d’un « licenciement déguisé » de la part de Telus, visant à réduire ses effectifs.
Telus a annoncé mercredi une réorganisation interne plus importante, qui touche environ 1 000 employé.e.s de centres d’appels au niveau national, qui travaillent à distance depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’entreprise a annoncé qu’à partir de septembre, ces travailleur.euse.s devront retourner au bureau trois jours par semaine.
« L’enveloppe financière comprend un mois de salaire par année d’ancienneté, jusqu’à 18 mois de salaire, plus d’éventuelles primes basées sur l’ancienneté », a déclaré Michael Phillips, président de la section locale 1944 des Métallos.
Michael Phillips a critiqué l’offre de Telus à ses travailleur.euse.s en Ontario, la décrivant comme « malhonnête ».
« Telus est parfaitement consciente que de nombreux employé.e.s ne pourront pas déménager de province, et nous considérons donc qu’il s’agit essentiellement d’un licenciement déguisé de 150 employé.e.s, Telus se contentant d’envoyer leur travail à l’étranger, comme elle le fait depuis des années », a fait valoir Michael Phillips. « À l’heure actuelle, Telus fonctionne comme une entreprise de télécommunications étrangère, avec un effectif de plus de 80 000 personnes à l’échelle internationale ».
Michael Phillips affirme que le syndicat étudie ses options juridiques, précisant qu’il n’y a eu « pratiquement aucun préavis » concernant le changement du modèle de travail à domicile en place depuis 2020.
« Telus attend de 150 employé.e.s et de leurs familles qu’ils et ells quittent l’Ontario pour s’installer à Montréal, ce qui est insensé. Il ne s’agit pas d’une fermeture de bureau due à un manque de travail, mais d’une demande de présence physique dans une autre province qui oblige les travailleurs et travailleuses à accepter une indemnité de départ. Il est temps que le gouvernement de Justin Trudeau se réveille pour empêcher les grandes entreprises comme Telus d’adopter ce type de comportement insensible », a ajouté Michael Phillips.
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent de se joindre au Syndicat des Métallos en raison de sa solide réputation à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, y compris de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
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