Les assises de ce grand syndicat ont été jetées vers la fin des années 1800 par nos parents, nos grands-parents, nos arrière grands-parents, et ainsi de suite : ils ont manifesté de l’engagement, de la solidarité et ont partagé un intérêt commun afin de lutter pour que les travailleuses et les travailleurs jouissent de meilleures conditions universellement. Pendant les guerres et les récessions, en période de prospérité comme dans l’adversité, nous avons établi des bases familiales : de meilleurs salaires, la sécurité d’emploi, des heures convenables et des conditions de travail plus sécuritaires. Grâce à la force et au militantisme de nos membres, nous avons ensuite élargi nos horizons pour diriger des mouvements en vue de mettre fin au travail des enfants, d’apporter de l’aide aux travailleurs blessés, d’établir des soins de santé universels, de lutter pour les retraités, de défendre les droits de la personne et de servir de nombreuses autre causes. Aujourd’hui, nous sommes un syndicat solide, audacieux et fier. Nous continuons de croire à un monde meilleur, et, ensemble, nous résistons et nous luttons encore pour le bien commun. Renseignez-vous sur les faits saillants de notre fière histoire en cliquant sur les décennies dans la liste chronologique ci-dessous.

1935

Octobre

Le Congrès des organisations industrielles (COI) établit son propre comité de recrutement pour les travailleurs du papier.

1936

Juin

Constitution du Comité organisateur des Métallos (SWOC) : la première réunion canadienne a lieu au Temple du travail à Hamilton où 18 travailleurs de Stelco forment la loge 1005.

1936

Septembre

Le SWOC recrute 3 000 nouveaux membres chez Algoma Steel à Sault Ste. Marie, créant la section locale 2251. Au Québec, les travailleurs se syndiquent aux installations montréalaises de Stelco et posent les fondements de la section locale 1195 des Métallos.

1936

Décembre

«Le 13 décembre (1936), nous avons tenu notre première réunion – nous étions maintenant le SWOC, COI – qui a commencé avec 10 membres. En mars, nous devions sûrement en avoir 3 000. Ils venaient tout simplement en masse. Nous avons loué des bureaux partout», se remémore George MacEachern dans son autobiographie. Les métallurgistes indépendants de la Nouvelle-Écosse deviennent la section locale 1064 du SWOC, une des premières sections locales des Métallos au Canada. La cotisation est alors de 25 cents par mois.

1942

Mai

En 1942, le Comité organisateur des Métallos (SWOC) comptait 700 000 membres au Canada et aux États-Unis, et il était prêt à devenir un syndicat international autonome. Les délégués ont assisté à un congrès du SWOC à Cleveland pour créer le syndicat des Métallurgistes unis d'Amérique (MUA). Les MUA ont adopté leurs propres statuts, créé des districts géographiques et élu leurs propres dirigeants, notamment le président Philip Murray et le directeur canadien Charles Millard.

1942

Juin

«Nos objectifs fondamentaux d’aujourd’hui ne sont pas différents de ceux que nous nous avions entre 1936 et 1942 : améliorer la vie professionnelle et personnelle de nos membres et faire en sorte que toute la société bénéficie de ces améliorations aujourd’hui, demain, l’an prochain, au siècle prochain.» Lynn Williams, président international émérite du Syndicat des Métallos, à l’occasion du 50e anniversaire du syndicat en 1992. Lynn Williams a été l'un des premiers permanents au Canada.

1945

Février

Les MUA tiennent leur premier référendum par scrutin secret pour l'élection des dirigeants internationaux, des directeurs de districts et du directeur national pour le Canada. Charlie Millard est le premier directeur du syndicat élu au Canada.

1946

Octobre

Les Métallos à Hamilton (Ontario) remportent une grève historique pour la reconnaissance du syndicat à la Steel Company of Canada (maintenant Stelco) en ayant recours à la solidarité, au recrutement et au soutien politique et communautaire pour vaincre plus de 1 000 briseurs de grève de l'entreprise, et établir fermement les MUA comme principal syndicat à Hamilton.

1950

Les Métallos négocient la semaine de travail de 40 heures. Les deux premières usines à l'obtenir sont celles de Stelco à Hamilton et d'Algoma à Sault Ste. Marie. Les militants des MUA utilisent cette victoire comme nouveau point de référence pour définir la semaine de travail dans les conventions de chaque secteur. La semaine de travail de 40 heures devient par la suite la norme pour tous les travailleurs en raison du succès généralisé du mouvement ouvrier.

1957-1966

La lutte a été longue pour que les Métallos soient reconnus comme le syndicat des mineurs à la mine de cuivre Gaspé, propriété de Noranda à Murdochville (Québec). En 1957, une grève de sept mois pour obtenir la reconnaissance syndicale qui a été l'une des luttes syndicales charnières dans la province a préparé le terrain de la «Révolution tranquille». Neuf autres années s'écoulent après la grève de 1957 avant que le syndicat obtienne l'accréditation. La mine et la fonderie ont été fermées en 2002, transformant effectivement Murdochville en ville fantôme.

1961

31 juillet 1961

Les Métallos se joignent à d'autres syndicalistes pour collaborer à la création du Nouveau Parti démocratique (NPD) au Canada.

1962

1er juillet

Le gouvernement néo-démocrate de la Saskatchewan promulgue la loi sur l'assurance-maladie (Medical Insurance Act), le début des soins de santé universels au Canada.

1963

Les mineurs de Solbec au Québec luttent pour obtenir la perception de la cotisation syndicale en menant une grève historique. Les Métallos étaient obligés de percevoir la cotisation mensuelle de chaque travailleur. Après avoir remporté la perception de la cotisation en 1965, le droit de négocier en français avec plusieurs employeurs s'avère une importante victoire pour la FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec). C'est ainsi que vers la fin des années 60, les Métallos au Québec mettent sur pied un fonds international de grève et de défense.

1974

Les mineurs d'uranium à Elliot Lake passent à l'action pour obtenir les protections nécessaires sur la santé et la sécurité que l'entreprise refusait de leur accorder, ce qui donne lieu à une commission royale d'enquête et conduit à des modifications à la loi provinciale qui ont permis à tous les travailleurs de l'Ontario d'en bénéficier. Sans le leadership du syndicat et le militantisme des Métallos de la base, les risques au travail seraient encore plus grands.

1979

Les Métallos sont l'un des premiers syndicats à obtenir, dans leurs conventions collectives, des clauses sur la création de comités de santé et de sécurité à leurs lieux de travail. Les militantes et militants au Québec élargissent la lutte, exercent des pressions, organisent des manifestations et passent à l'action pour que le Parti Québécois (PQ) adopte la loi 17, le droit de refuser un travail dangereux. Par la suite, les gouvernements à l'échelle du Canada adoptent des dispositions similaires.

1980

Cinq femmes à Hamilton déposent une plainte auprès de la Commission ontarienne des droits de la personne dans le but de forcer Stelco à embaucher des femmes pour des emplois dans la production parmi les mieux rémunérés et les plus prestigieux du secteur industriel au Canada. La victoire des Métallos entourant «Les femmes de retour chez Stelco» crée une nouvelle norme légale et force non seulement Stelco, mais toute autre entreprise industrielle, à embaucher des femmes. De façon générale, cette victoire a remis en question la division des sexes au travail et l'idée du travail «féminin».

Années 80

Les déléguées syndicales Nancy Farmer et Bev Brown de la section locale 2900 forment le premier comité des Femmes d'acier au Canada. Il était rare que les femmes jouent un rôle de direction au sein du syndicat dans les lieux de travail industriels, mais la direction syndicale progressiste a créé une culture de respect des femmes et des personnes LGBTBT dans le lieu de travail. Des militantes courageuses comme Nancy et Bev ont contribué à changer la culture de notre syndicat et permis de reconnaître les femmes et les personnes LGBTBT comme des consœurs et confrères syndicalistes.

1984

29 mars

Lynn R. Williams est élu président des MUA, le premier Canadien à diriger un syndicat international de la FAT-COI.

1985

L'Organisation des retraités des Métallos (ORME) et le Fonds humanitaire voient le jour.

1990

Les Femmes d'acier obtiennent une structure formelle au sein du syndicat par la création d'un cours de leadership à l'intention des femmes et d'un comité à chaque section locale membre.

1992

Juin

La restructuration d'Algoma Steel permet de créer la plus importante société canadienne appartenant aux employés et de sauver 6 000 emplois et la localité de Sault Ste. Marie. La restructuration a donné lieu à la modernisation de l'entreprise, et, aujourd'hui, elle emploie des milliers de Métallos et assure la stabilité économique de sa collectivité.

1998

Avril

Appuyés par 40 groupes qui militent en faveur des droits de la personne et des droits dans le domaine du travail, les Métallos canadiens déposent la toute première plainte aux termes de l'Accord parallèle du travail de l'ALENA pour appuyer les efforts de métallurgistes indépendants mexicains visant à créer un syndicat à une usine de fabrication de freins, près de la ville de Mexico.

28 novembre

1999

La participation massive des Métallos à la «bataille de Seattle» a contribué à l'établissement d'une alliance entre syndicalistes et environnementalistes contre la «mondialisation aux mains des PDG des multinationales», laquelle, selon le président George Becker, «détruit des milliers d'emplois industriels, dégrade l'environnement et porte atteinte à nos droits élémentaires de travailleurs et de citoyens».

2000

11 janvier

Plus de 4 000 membres du personnel administratif et du soutien technique de l'Université de Toronto ratifient leur première convention collective à titre de membres de la section locale 1998 du Syndicat des Métallos, élargissant ainsi les avantages de la représentation des travailleurs dans le domaine de l'enseignement supérieur grâce à la plus importante victoire de recrutement des Métallos depuis des années.

2002

12 février

La section locale 4120 reçoit sa charte à l'Université de Guelph, portant le nombre d'employés d'universités que représentent les Métallos à plus de 5 000.

2003

Novembre

À la suite d'une campagne que les Métallos ont menée pendant une décennie au Canada, le projet de loi Westray est finalement promulgué loi, permettant de changer le Code criminel du Canada pour rendre les entreprises, leurs administrateurs et leurs cadres dirigeants criminellement responsables de mettre la vie des travailleuses et travailleurs en danger.

2004

26 novembre

Après avoir fait campagne pendant un an pour obtenir la représentation des Métallos, 3 000 anciens membres de la Fraternité des préposés à l'entretien des voies du Canadien National reçoivent l'accréditation du Conseil canadien des relations industrielles à titre de Métallos.

2006

7 juin

Le Syndicat des Métallos et le Sierra Club annoncent la formation d'une alliance stratégique en vue de poursuivre un programme conjoint de politiques d'intérêt public sous la bannière De bons emplois, un environnement propre et un monde plus sécuritaire.

2008

Le Syndicat des Métallos et Unite forment le premier syndicat mondial sous l'appellation de Workers Uniting (Travailleurs unis).

2009

Le Syndicat des Métallos au Canada et Défense environnementale font cause commune pour fonder l'organisation environnementale de la classe ouvrière, Bleu Vert Canada.

2011

Le programme Les Métallos votent qui permet de former et de renseigner les membres pour qu’ils s'engagent dans le processus politique aide le parti néo-démocrate fédéral à devenir l'Opposition officielle. Appelée la «vague orange», la montée du NPD sous la direction de Jack Layton suscite des attentes chez les travailleuses et travailleurs et réoriente le discours au pays vers des sujets comme l'impôt progressif, les questions urbaines et l'inégalité des revenus.

2014

Les Métallos lancent la campagne «Des emplois de qualité pour une meilleure société» dans le but d'exercer des pressions sur le gouvernement afin qu'il révise le Programme des travailleurs étrangers temporaires, lequel crée des conditions de travail à deux niveaux et permet aux patrons d'exercer un contrôle total sur le statut des travailleurs. Le gouvernement a réagi aux pressions publiques des Métallos et il a commencé à modifier les règles du programme.